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Maître du jeu
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Une modeste boutique Empty Une modeste boutique

Lun 11 Jan - 20:48
Une modeste boutique, à l’image de sa propriétaire. Ici se vendaient des pièces de vêtements, des pièces d’armures en cuir si besoin et aussi quelques babioles. L’on pouvait y faire recoudre ses vêtements ou pièces de cuir (à condition que la couture initiale ne soit pas trop compliquée...).
Nesie
Nesie

Une modeste boutique Empty Re: Une modeste boutique

Mar 12 Jan - 0:24
De bon matin, Nesie sortira de chez elle, direction la boutique, histoire de préparer l’ouverture: c’est qu’elle avait une famille à nourrir! Ainsi son quotidien allait-il se dérouler, pensait-elle, mais dernièrement son quotidien avait été chamboulé - sa vie même, et aujourd’hui, n’était que la suite logique des évènements passés. La clé pénètre la serrure, la débloque, se retire, puis la poignée se tourne, la porte s’ouvre, et le vent s’engouffrant dans la petite boutique souffle une sorte de papier au sol sous une armoire. La commerçante, remarquant évidemment cela, fermera la porte derrière elle, puis s’accroupissant, viendra plonger son bras sous l’étagère pour récupérer le bout de papier: une lettre. Les fins doigts vinrent déplier la lettre, les yeux se posèrent sur les lettres, et de larmes les joues se lettrèrent.

Dansant au fil des lignes, ses iris bleus parcoururent à plusieurs reprises le récit, et lorsque la vue se faisait trouble, d’un revers de manche les larmes étaient bannies, temporairement. Comment avait-il osé? Pourquoi la fortune avait-elle été si cruelle avec elle? Ce n’étais pas de simples infortunes fortuites, et Nesie ne savait qu’en penser, sinon que celui ayant écrit cette lettre avait sûrement bien fait, un esprit fort éclairé. Ses poings vinrent frapper le sol rageusement, la lettre chiffonnée dans sa main droite. Elle se retenait d’hurler et de tout casser, par peur d’être entendue, mais aussi par peur de s’emporter: elle ne voulait guère laisser le Diable la tenter. Alors elle frappa le sol de ses poings, en vain, jusqu’à ce que ses bras n’aient plus la force. Elle se laissa alors tomber au sol, des larmes silencieuses roulant sur sa peau, sa respiration saccadée. Que devait-elle faire maintenant? Que devait-elle penser? Devait-elle même penser? Il valait peut-être mieux oublier, mais elle ne le pouvait. Pourquoi devait-elle être aussi malchanceuse, malheureuse? Pourquoi les choses semblaient toujours s’accorder pour s’abattre sur les épaules comme un fardeau insurmontable? Plus qu’une épée de Damoclès au dessus de la tête, elle avait l’impression qu’au moindre moment de faiblesse son monde allait s’effondrer. Elle se sentait seule, terriblement seule, mais n’était-ce pas là la contrepartie de la procréation? Sûrement, et l’idée qu’elle ne pouvait s’échapper d’une prison qu’elle n’avait pas voulue l’abattait encore plus. Enfin, elle pourrait s’échapper, mais ça la tuerait - le hasard faisait vicieusement les choses, si bien que l’on rechignait soi-même à se libérer de nos carcans.

À l’aide de ses mains, Nesie se mit sur les genoux, vint d’un revers de manche essuyer son visage maculé de larmes, puis se releva. Une fois debout, elle renifla, redépliant la lettre maintenant toute fripée. Elle posa ses yeux dessus, comme inanimée, avant de la ranger dans une de ses poches. Cette lettre comptait la faire rire, peut-être pour faire passer la pilule moins amèrement, mais c’était raté, et en repensant à cet humour maladroit et déplacé, elle souffla du nez, se remémorant bien des souvenirs, bien des folies. Rêveuse, les yeux perdus dans le vide, elle repensait à son enfance, son adolescence, les innombrables coups fourrés de celui qui avait rédigé cette missive, ses conquêtes tout autant nombreuses, leurs discussions, les services qu’il demandait et avait l’habitude de rendre de façons bien étrange: aller voler dans un magasin, ou bien dépouiller un poivrot, ou encore aller tabasser des gens pour elle; elle était forcé d’admettre que ce gars-là était un bon ami, certes peu orthodoxe, mais loyal. Il allair manquer à beaucoup de monde. Elle souffla, mettant fin à ses réminiscences, qui avaient provoqué sur son visage l’apparition d’un sourire mélancolique fendant son visage tristement pâle. Une fois de plus, elle renifla, et se mettra à préparer l’ouverture, pour tenter d’oublier, mais il était évident que son esprit serait bien loin de l’ataraxie pour un bon moment, peut-être le reste de sa vie... Elle devait réfléchir, c’était un bon conseil.
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