Calèche numéro un

Une simple calèche néanmoins de bonne facture. Les sièges sont en cuir et le bois semble de bonne qualité. Un détail cependant: les rideaux sont fermés.

Après une existence entière à être emprisonner par les décisions et le destin des autres, Salazar avait enfin une porte de sortie, enfin un moyen de se battir son propre nom loin de celui de sa maudite famille. Une porte de sortie qu'il n'hésite pas à prendre, la vie de rue durant le dernier cursus de sa vie misérable fut la meilleur chose qui lui soit jamais parvenu par cette chienne de vie. Car elle permis la rencontre Ithline . D'abord retissent, n'ayant aucunement envie de devenir l'esclave de quelqu'un de nouveau et encore moin de quelconque nom ridicule, Salazar accepta et au fil de la réflexion compris que ce que lui réserve cette voie est peut-être la meilleure chance de toute sa vie pour se faire son propre nom et sa propre histoire.

Salazar grimpe donc dans la calèche qui à pour objectif de conduire lui et les autres gosses chanceux vers une nouvelle vie. Il n'a point de doute que les autres gosses sont tout aussi des miséreux et des abandonnées de la vie comme lui. Même si pour être franc la femme ne lui à pas révéler grand chose donc il s'attend toutefois à des surprises de taille.

Certes qu'il s'avait très bien et avait souvent vu ce que c'était une calèche, mais seulement ses yeux eurent jamais contact avec ce transport. Lui contrairement aux autres membres de sa famille n'était jamais grimper dans cette chose. Cela lui fera donc tout drôle d'y prendre place dans le coin à droite, totalement silencieux les sourcils froncés.

Hervis avait eu droit à un voyage éreintant, à un sorceleur grincheux voir complètement muet. Autant dire que si son corps était fatigué, son esprit l'était d'autant plus et il ne prit même pas la peine de saluer d'autres enfants. Fatalement, poil de carotte s'installa sur un des cotés de la calèche dans le but de poser sa rousse de tête contre un des murs du véhicule. Ses yeux se ferment rapidement et il lâche un soupire. Enfin du repos. Enfin du confort. Les choses n'allaient qu'en s'arrangeant. En confiance entouré de chasseurs de monstres à l'extérieur de la calèche et les poches vides, le garçon pourrait presque taper un roupillon. Pas très mérité, mais on ne mérite pas toujours ce qui nous arrive.

C'est serein qu'il ne laissera guider dans le monde des rêves si personne ne le dérange. Et de manière générale, c'est serein qu'il laissera la calèche le guider vers un nouvel avenir, vers un destin qui ne l'effrayait plus, une fatalité qu'il pourrait combattre. Enfin, c'est ce que le jeune Cross croit.

Lorsque tous les enfants embarquèrent, quelques minutes seulement s'écoulèrent, durant lesquelles des bruits de discussions, - trop distants pour être audibles, mais pas assez pour ne laisser aucun son -, parvinrent aux oreilles des futurs morts ou maudits... Puis plusieurs claquements contre chair de cheval retentirent avec vigueur. Les secondes suivantes, les enfants comprenaient que leur voyage reprenait. Les roues en fer et en bois tapaient contre quelques pierres sur le chemin, et les tremblements faisaient vaciller les opaques rideaux. Qui était assez instruit, savait que Kaer Morhen était à presque deux semaines à cheval du Pont-Blanc, et ces routes là, étaient les plus dangereuses du Continent…

Lucien est un jeune garçon svelte aux petits yeux bleu perçant, doté une peau légèrement bronzé par les caresses du soleil, de traits fins et des cheveux bruns tout aussi fins. Mais ce qui est plus remarquable est l'écriture bleue sur son visage, sur sa joue gauche il est inscrit quelque chose de bien étrange mais qui malheureusement s'efface avec le temps, rendant le tatouage éphémère un peu plus illisible.

Montant dans cette mystérieuse calèche, il regarde bien l'intérieur mais un détail l'intrigue, il observe les apprentis qui sont entré avec lui dans la calèche: trois garçons

Lucien n'a jamais connu ni parlé à des enfants de son âge. C'est ainsi qu'avec curiosité, il regarde silencieusement les trois garçons tour à tour de ses petits yeux bleus. L'autre fronce les sourcil et un autre commence à s'endormir, que fait l'autre ?

Alors qu'il se met à regarder le 3ème inconnu, la calèche démarre.

C'est ainsi dans un silence pesant que commence la destinée de Lucien.

Salazar ne prête pas vraiment attention à ou il se trouve, même si il visualise à peu près la chose ayant déjà entendu parler de celui-ci par des écoutes de discutions de certains membres de sa famille sur l'endroit. Protéger par les plus grands tueurs connus que pourrait t'il advenir de fâcheux ? Pas vraiment effrayer il se contente de perdre sa tête couverte par son épaisse chevelure noire en bataille dans des pensées nostalgiquement mauvaises, son visage fixant le dehors inlassablement.

Maximilian fixa la calèche puis passa sa main sur sa cicatrice à sa tête. Il fit une moue de douleur et monta à la suite du garçon devant lui.
il s"installa sur la banquette et se mit en quête de chercher le sommeil afin que le voyage se fasse le plus vite possible, même si il savait que les horreurs des derniers jours reviendraient le hanter.

Sa vie paisible lui avait était arrachée, un jour il reviendrait ce venger mais pour le moment il fallait penser au lendemain.

D'un demi-sommeil il prenait la peine de scruter ses camarades, peut-être de futur amis, rivaux ou bien une nouvelle famille....

Quelques minutes supplémentaires s'écoulèrent, et ce voyage partit pour être ordinaire d'une certaine façon, vit quelque chose l'illuminer, littéralement. Enfin, il y avait bien les quelques rayons mordorés du soleil levant qui se hissaient entre les quelques interstices des rideaux... Mais c'était autre chose, une lumière vacillante, comme un fluide, ou plutôt comme une flamme en tressauts.

...

Cela commença par les premières voitures, leurs résidents furent pris d'une sensation de nausée, indescriptible, comme si le monde autour d'eux venait de fléchir d'une bien singulière façon... Ils ne pouvaient alors pas comprendre, puisqu'ils ne regardaient pas : ils venaient de passer une sorte de mur, de toute évidence dressé par magie, comme une porte... Et les plaines de Kaedwen venaient de s'évanouir pour laisser place dans l'horizon, aux gargantuesques montagnes bleues. Au loin, en hauteur, des lumières chaudes mettaient en évidence un grand fort. Ils n'étaient plus loin.

Tout un tas de détail pour empêcher le sommeil serein des épuisés. Notamment Maximilian, qui vit sa cicatrice le démanger légèrement durant l'étrange passage...

Continuant se fixer ses voisins de banquettes sans vergogne, il s'interrompit dans sa fixation étrange lorsqu'il fut prit d'une nausée. Il sentit les champignons et herbes ,que lui a donné le sorceleur, lui revenir. Ainsi baissant son dos et mettant sa main sur sa bouche, il essaye de contenir ses nausées.

Que vient-il se de se passer ? Le chasseur n'en sait rien mais la sensation est horrible. Il repose son dos sur le dossier et enlève sa main pour respirer et laisser passer ses nausées.

Maximilan posa sa main sur sa cicatrice et voyant l'enfant devant lui le fixer

-Si tu continue à me fixer, tes yeux vont sortir de ta tête.

il se mit légèrement à rigoler puis fixa la marque sur la joue du jeune homme tout en se cramponnant à la calèche
Un rire joyeux, depuis combien de temps n'avait il pas rigolé ainsi.

Lumière vacillante qui ne manque pas de déranger Salazar, lui qui voulait la paix. Les troubles ne s'arrêteront pas visiblement ! Le malaise que ressent Salazar ne lui plait pas le moins du monde, cependant il en à connu des vertes et des pas murs alors il essaye d'être serein.. Il essaye. Cela l'inquiète un peu qui ne le serait pas ? Quoi qu'il en soit le repos c'est pas à l'ordre du jour.

Concernant le garçon au regard insistant, Salazar se contente de lui lancer un regard d'indifférence ,et il ignore complètement celui qui parle. Il à pas la tête pour cela, et pas l'envie non plus.

Hervis fût forcé de reculer la tête, pris de nausées, pour ne pas vomir le repas que lui avait préparé le sorceleur muet. Enfin, si l'on pouvait dire qu'il s'agissait d'un repas. Outre ça, il aura observé les premiers mots qui étaient censé briser l'affreux silence qui avait envahi la calèche. Il capable de fermer les yeux maintenant qu'il devait se concentrer pour ne pas vomir son déjeuner, Hervis prit la décision de se détacher de son dossier pour faire la connaissance de ses compagnons de fortune, et surtout pour ajouter une couche à la remarque de l'autre cicatrisé.

- Sortir de sa tête ? Tu rigoles j'espère, vu comment il s'y prend, ses yeux vont juste exploser !

Alors que la nausée s'estompe, il pose ses yeux sur celui qui parle puis celui qui le répond. Toujours dans son mutisme, il ne répond pas. Que se passe t-il ? Pourquoi il rigole ? Clignant des yeux il les écoute tout en continuant de les observer.

Voyant que l'enfant face à lui ne répondait pas mais continuer quand même à le fixer, il se demanda si il avait subi un choc ou que la marque sur sa joue en était le problème
Il émit un léger sourire aux autres membres

- Tu vas bien ?

- Il a l'air d'aller bien.

Peut-être est-il simplement timide, muet ou eh bien un peu comme Hervis, d'ailleurs, remarquant le ton qu'il avait utilisé juste avant, Hervis s'enfonce contre son dossier, regrettant ses mots, mais ne s'excusant pas de vive voix, c'était sûrement inutile de toute façon.

- Enfin la nausée à l'air d'être passée, c'est déjà ça.

Ne sachant pas ou poser son regard sur l'un des deux, il fixe cette fois que le garçon à la drôle de cicatrice qui lui pose une question. Il répond par un simple hochement de tête positif en accord avec le garçon rouquin. Le garçon se sent bien, même si les champignons lui remontent dans la gorge et qu'il a les yeux cerné par la fatigue de ses deux semaines de voyage.

Le garçon aux yeux perçant qui ne faisait que fixé les trois bonhomme de sa calèche, toussote pour clarifier sa voix. Car en effet il va enfin s'en servir après une longue période de mutisme. D'une petite voix de gamin il prononce ses mots d'un ton monotone, sans intonation dans ceux-la, ça sonnerai presque froids pour certains.

-Vos noms ? Demande t-ils à tout les garçons présent.

Salazar reste dans son silence. Il observe toutefois en haussant un sourcil Lucien. Que faire ? Sans réponse il fera directement mauvaise impression, mais il à pas vraiment envie...M'enfin.

-Salazar.

Une demi-heure passa, et l'aube advenait. Le convoi arrivait dans le domaine, passait les portes de la barrière, puis le pont-levis, la cour secondaire et arrivait enfin dans la cour principale de Kaer Morhen. Tous les enfants étaient amenés à descendre, et attendre devant les portes d'entrées, à quelques mètres des bas escaliers y menant. Ainsi, tout ce beau monde était présenté aux maîtres des lieux.

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