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La cérémonie funéraire des sorceleurs Empty La cérémonie funéraire des sorceleurs

Jeu 11 Juin - 0:40
Le soleil léchait la terre de ses derniers rayons dans le crépuscule naissant, annonciateur d’une nuit sans lune tandis que dans les hauteurs au dessus de Kaer Morhen, les sorceleurs s’étaient réunis dans le silence imposé et respecté par tous tant l’instant était la fois solennel, grave et triste. Les cris de la bataille avaient laissé place aux suppliques et aux larmes lorsque les sorceleurs, aidés par les mages et les soldats, avaient rassemblé les leurs, fauchés dans la terrible bataille déclenchée par ceux qui avaient voulu les exterminer.

Le conflit avait été sanglant et n’avait pas épargné les apprentis, loin de là. Nombreux étaient ceux qui avaient reposé sous des draps dans le réfectoire, tant de visages connus ou moins connus qui avaient un jour ri, pleuré et sourit aux côtés de nos héros, aux côtés de ceux qui étaient encore là pour aujourd’hui les pleurer. Qu’ils furent de simples connaissances, des amis ou même parfois des amours, tout le monde avait perdu quelqu’un avec qui il avait au moins échangé quelques mots, tant de camarades qui plus jamais ne riraient, ne pleureraient ou ne combattraient à leurs côtés, ils ne seraient plus là pour les soutenir lors des épreuves comme ils l’avaient été. Tant de personnes dont les rires et les soupirs ne résidaient aujourd’hui plus que dans les mémoires et les coeurs meurtris de ceux qui se tenaient aux côtés des bûchers.

Les corps avaient été allongés sur des piles de bois soigneusement agencés pour constituer un bûcher funéraire selon la tradition des sorceleurs. Tous, sans exception, qu’ils soient adultes, jeunes adultes ou enfants, avaient été rassemblés en silence, passant lentement devant les dépouilles de leurs amis, tombés face à une barbarie dont ils ne comprenaient même pas le but, morts dans une guerre qui ne les regardait pas, une de plus. Certains peut être auraient préféré s’absenter, mais Eskel avait été très clair: ceux qui portaient le médaillon d’argent se devaient de se tenir ici.

L’instant était pesant pour tous, désormais alignés face à leurs amis, les jeunes sorceleurs étaient éclairés par les dernières lueurs du soleil ainsi que par les torches portées par les adultes. Seuls les crépitements des flammes, le vent et quelques sanglots avaient osé troubler le lourd silence qui régnait dans la vallée. Chaque seconde durait des heures, et chacun mesurait la gravité de la situation: Kaer Morhen avait connu la troisième bataille de son histoire, le deuxième massacre. Des jeunes sorceleurs, parfois encore des enfants, avaient vu leur vie leur être arrachée par la violence imbécile d’un monde à la cruauté incompréhensible, la plus triste ironie étant que la plupart des victimes n’avaient même pas eu l’occasion de voir grand chose du vaste monde, c’était sans doute cela qui faisait le plus mal.

Eskel s’approcha des bûchers avant de prendre la parole, sa voix grave perturbée par quelques trémolos, même pour lui qui en avait tant vu, c’était dur.


“Voyez la triste réalité: un sorceleur ne meurt pas dans son lit.”

Les adultes placèrent les torches dans les bûchers qui commencèrent à fumer sous les regards des élèves, le crépitement du bois fut dès lors le seul à prendre la parole après Eskel. Ils s’appelaient Aaron, Dune, Syrio, Xymena et  Gairnerr, et leurs corps sans vie commençaient à être éclairés par les flammes qui venaient lécher ce qui était leur dernier lit, même si ils n’étaient pas morts dedans. Leurs noms étaient Ymerej, Milena, Clovara, Emilie et Banya, et ils avaient été tués dans ce terrible déchaînement de violence. Et… il y en avait tant d’autres, certains d’ailleurs pensaient à Lynos dont personne n’avait de nouvelles. Tous, à défaut d’avoir été des amis, avaient été des camarades, que nos héros les aient juste croisés ou qu’ils les aient perdus de vue, leurs souvenirs remontaient en eux en même temps que l’émotion: désormais, ils vivaient dans un monde où le soleil se lèverait sans eux. Oui, ils allaient tous devoir apprendre à vivre sans leurs rires, leurs disputes et leur compagnie, car ils n’étaient désormais plus que dans leur coeur, sacrifiés sur l’autel de la violence éternelle et aveugle. Pas si aveugle que ca en réalité, car elle les avait visé eux, ils avaient été les cibles.

Chacun pouvait se laisser aller à ses propres réflexions tandis que les premiers panaches de fumée s’élevaient lentement dans la vallée, le soleil lui même, comme pour montrer son respect envers les tombés, avait fini par se coucher. Alors que les flammes commençaient à les envelopper, les survivants avaient pu adresser des derniers mots à ceux qui avaient été leurs amis, et peut être le resteraient malgré la mort qui les séparait désormais.
Amralt D. Cintra
Amralt D. Cintra
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Jeu 11 Juin - 1:25
Amralt était bien sûr là, en T-shirt, il exhibait son collier fait de dents de Haakis, l'atmosphère y était très pesante pour une personne de nature aussi heureuse que lui, l'euphorie de la victoire s'était dissipée alors qu'il observait les dépouilles de ceux qui ne deviendront bientôt que de vagues souvenirs, la phrase d'Eskel sonnera dur, Amralt allait devoir s'y faire, de nombreux amis allaient continuer à mourir... Il n'adressera qu'un seul et unique mot aux morts.

- Désolé

Il se maudissait tellement... Il n'aurait pas du fuir comme un lâche au moment ou l'on a sonné la retraite. Quel que soit l'ennemi, il ne laisserait plus jamais des personnes chères à ses yeux derrière lui.
Mais une question lui tarauda alors l'esprit, que leurs voulaient donc ces haakis ? A attaquer encore et encore... Comme s'ils étaient les seuls à pouvoir semer la terreur ? Amralt ne leur pardonnera jamais, il allait devenir leur pire cauchemar, il leur vouait en effet à présent une haine viscérale et féroce du genre celle qui vous prends aux tripes.
La cérémonie finie, il sera un des premiers à s'extirper de cette atmosphère pesante, allant se reposer dans ses quartiers.
 
Salazar Sombrage
Salazar Sombrage
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Jeu 11 Juin - 9:29
L'hérisson jadis rouge du sang des ennemis et le visage couvert de sueur est désormais aussi propre que s'il sortait du bain, ce qui était le cas, et d'ailleurs c'est relativement rare pour que on le mentionne, bien que Salazar se lave souvent il n'es pas des plus regardant sur son apparance, mais cette fois la chose change drastiquement. D'ailleurs il a les cheveux désormais couper "court" lui enlevant donc appellation de hérisson du moins pour le moment.

Salazar porte d'ailleurs un nouveau vêtement, le sien étant déchirer par le coup de l'arme Haaki durant la bataille, la mine grave et les mains jointes sur le pommeau de son épée en argent le garçon observe en silence la cérémonie. Doit t'il se réjouir que aucun de ses "amis" ne fait parti des cadavres ? Il n'en sait rien, mais aujourd'hui le garçon a la boule au ventre étrangement, voir autant de jeunes loups et louves et même certains louvetaux comme lui désormais dans l'autre monde..c'est marquant, c'est sa premiére bataille, son premier homme tuer au combat avec les autres qui ont suivit après lui mais surtout la premiére fois ou Salazar pleure des frères d'armes, et le garçon lutte pour contenir une émotion larmoyante. Ses yeux s'attardent sur le cadavre de Milena avec qui il avait déjà eu une discussion marquante, il murmure un simple "repose en paix"

Il observe tour a tour les perssones bien connu de son petit être, Poddrick celui qu'il a toujours regarder comme un grand guerrier sans doute le meilleur parmis les apprentis même si tous ne sont pas d'accord avec cela. Il regarde ensuite Lucius, un homme certes étrange et au comportement presque flippant selon lui mais qui avait certainement des valeurs bien dans l'âme et solides. Il observe ensuite Alban, un autre apprenti de talent qu'il considére comme un véritable ami désormais et il espère ne jamais le voir a la place de Milena ou d'autres a être pleurer parmis les morts, et enfin son regard s'arrête sur Eadwacer, un grand guerrier assurément c'est d'ailleurs l'apprenti que Salazar respecte le plus avec Poddrick et Alban, même si il le connait assez peu il est certains que un quelconque lien d'amitié entre eux commence a se forger a force des épreuves.  

Il regardera ensuite Violette, Eskel  et d'autres sans pensées particulières.. et il se demande une seule chose, quand sera t'il leur tour ? Quand sera t'il son tour ? Aura t'il une mort glorieuse ? Une mort de vieillese dans l'amour ? Ou une mort ou il est oublié de tous et de toutes ? Les paroles de Eskel le font prendre balance pour la troisiéme option en franchise, Salazar au fond de lui c'est toujours vu comme un prodige , un garçon au grand destin avec l'objectif offert par le ciel de venir répandre la justice pour ceux qui répendant l'injustice. Mais désormais Salazar  se demande ou est la justice ? Ou est l'injustice ? Les sorceleurs ne seront t'ils jamais  rien de plus que des pions dispensables ? Des simples chiens de garde dont l'unique et seul intêret serait de servir l'empire comme des bons gardiens et mourir dans l'oubli ? Non, Salazar n'acceptera pas cela. Il ne sera plus jamais le chien de personne.
Alban de Kaedwen
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Jeu 11 Juin - 15:21
Cette cérémonie lui rappelle tristement une autre s'étant déroulées quelques années auparavant, celle en l'honneur de la mort de Jude, tué par le dragon des mines de diméritium. Il regarde les bûchers et les corps qui reposent dessus, espérant à chaque seconde qu'un des corps se relève pour dire "Ne me brûlez pas ! Je suis encore vivant !" afin qu'on puisse enlever une victime à cette liste beaucoup trop longue. Ses cheveux flottent au vent de cette nuit d'été peu froide. A vrai dire, même avant que les feux soient allumés, il a l'impression d'étouffer. Il aimerait bien partir mais il sait que sa place est ici, aux côtés de ses frères morts au combat, morts pour Kaer Morhen. Sans Salazar, qui lui avait sauvé la vie, il serait là, allongés sur les bûches, le visage blême et livide. Il n'a pas survécu à grand chose et c'est un des rares moment de sa vie où il se retrouve à remercier les Dieux, ou tout du moins, ceux qui gèrent toute cette mascarade, pour l'avoir laissé en vie. Il se permet aussi de leur demander à ce que les âmes des morts alliés puissent trouver le repos éternel et que celles des barbares souffrent pour l'éternité. C'est puéril et peu intelligent, mais c'est ce qu'il souhaite. Après tout, une certaine jeune fille lui avait déjà dit ... "Tu es naïf, et niais". C'était peut être bien vrai ... mais il faisait honnêtement de son mieux.

Il regarde Eskel s'approcher des bûchers et débiter son petit discours. L'adage est bien connu, et tous ici savent qu'ils connaîtrons une fin similaire, dans quelques dizaines voir centaines d'années. Seulement, ce qu'Eskel avait oublié de précisé, c'est qu'un sorceleur n'est pas censé mourir à 15 ans, encore mois dans l'enceinte même de Kaer Morhen. Il en veut à l'empire d'avoir sous estimé la menace Haaki. Quand bien même Sigmund et ses hommes les avaient sauvé d'une mort certaine, ils avaient quand même failli à leur mission. L'empire n'avait pas su protéger ni son mage en chef, ni ses apprentis sorceleurs. En fin de compte, l'empire est impuissant. Une bande de barbare stupides et ignares a réussi a le mettre en échec. Alban est déçu. Il ne comprend aujourd'hui plus comment certains Nilfaardiens arrivent à être fier de leur pays et de leur empereur, ils lui font pitié.

Alban n'a pas de patrie à proprement parlé. Certes, son père lui avait toujours dit qu'au fond, il était Kaedweni, et qu'un jour, son roi légitime régnerait à nouveau depuis Ard Carraigh. Mais au fond il s'en fiche, ça n'a pas d'importance pour lui. Alban ne se battra pas pour un roi ou un empereur. Ils ont déjà beaucoup trop de larbins et soldats à leur service, ils n'ont pas besoin de lui, et quand bien même, ils ne le méritent pas. Défendre ceux qui n'ont personne, c'est beaucoup plus noble et intéressant.

Juste avant que le feu ne prenne, Alban remarque qu’Emilie, la jeune apprentie, fait partie des apprentis morts au combat. Il ne la connaissait pas vraiment, ils n’avaient parlé qu’une fois mais il s’en souvenait encore. Avant que les flammes ne commencent à venir lui lécher le visage, il lâche simplement à voix basse.


-Désolé d'avoir menti pour Lucius ...

Il remarque à la dernière seconde le corps de Milena, allongée là paisiblement. Sa longue chevelure de jais, autrefois si bien coiffée, s'est répendue comme une flaque d'eau sur le bois sec du bûcher. De tout ceux qui avaient perdu la vie, c'est celle dont il était le plus proche. Mine de rien, il avait vécu des choses plutôt intimes avec cette sorcière. Il s'étaient battu côte à côte, s'étaient saoulés ensembles, et les choses avaient même failli aller plus loin. Il n'avait jamais vraiment rien ressenti de très profond pour elle, elle était jolie, c'est tout. Mais il y avait tout de même entre eux une sorte de complicité qui lui manquera. En fin de compte, c'était une des seules personnes de la forteresse à qui il tenait vraiment et qui se rapprochait le plus d'un ami. Il baisse un instant les yeux.


-Bon vent ...

Il regarde le bois brûler et les cadavres qui vont avec. Si l'anneau qu'il porte à son index le lui permet, il versera quelques larmes d'adieu, sinon, rien. Ce satané bijou le rendait certes plus fort mais il lui prenait une part non négligeable de son humanité. Il espère qu'un jour ce sacrifice sera rentable et que l'artefact maléfique lui permettra d'accomplir quelque chose d'honorable. En attendant, chaque jour, il avance avec une rage de vivre au ventre, une rage de s'en sortir et de permettre à tous les autres de s'en sortir aussi par la même occasion. C'est sûrement vain, la preuve, tant étaient morts aujourd'hui, mais au fond de lui Alban continue d'espérer. En effet, il est naïf, et croise les doigts pour qu'un jour tout finisse par s'arranger.
Ailen Emralwin
Ailen Emralwin

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Jeu 11 Juin - 17:29
Très peu ici le connaissaient, encore moins savaient qui il était vraiment, mais il se tenait pourtant aux côtés des jeunes et des adultes en cette soirée spéciale, convié par Eskel et se tenant aux côtés de ce dernier. De toutes manières, ceux possédant le médaillon d’argent se devaient d’être présents, alors Ailen était là, regardant d’un oeil triste les bûchers, les corps qui se trouvaient dessus, ainsi que les jeunes sorceleurs qui s'avançaient parfois pour pleurer la mort d’amis, de frères, de camarades. Les bras le long du corps, il serrait les poings et les lèvres dans un silence religieux. Il s’en voulait, au moins autant que les apprentis devaient lui en vouloir de ne pas être arrivé plus tôt, et cela en dépit des trop nombreuses intrigues qui avaient fait qu’il n’aurait de toutes façons pas pu venir plus tôt à moins de venir seul. Une fois de plus, il se sentait terriblement coupable même si il n’y avait pas de quoi, il repensait aux différents scénarios dans sa tête “Et si j’avais été plus rapide?” “Et si j’avais pu les prévenir plus tôt?” “Et si…”, mais dans tous les cas, il n’aurait rien pu faire, c’était ainsi. Le seul coupable était le destin qui avait placé les pièces de l’échiquier trop loin. Mais pour lui les faits étaient là: ces jeunes gens avaient encore toute la vie devant eux, mais cette vie leur avait été volée pour le plaisir d’une poignée de généraux et politiques cupides qui manipulaient leur peuple, et forçant des gens qui auraient pu être amis à s’entretuer. Il ferma les yeux un instant, se concentrant pour ne pas que les émotions prennent le dessus: il n’avait connu aucune des victimes, mais les médaillons qu’ils portaient les liaient indubitablement.

Rouvrant les yeux, le regard d’Ailen se tourna sur le bûcher, l’unique bûcher. Et sur le vieil homme qui s’y tenait, accompagné de son médaillon. Il regarda la jeune fille aux cheveux cendrés s’avancer vers le vieux sorceleur, un bouquet de fleurs à la main, avant de le déposer sur son corps étendu sur le bois, les bras croisés. Autour d’elle, Ailen qui commençait à comprendre la scène reconnut Geralt de Riv, ainsi que Yennefer, lui arrachant un maigre sourire. A leurs côtés, Eskel et sa cicatrice d’ours, un autre sorceleur qu’il devina être Lambert ainsi qu’une magicienne à la crinière de feu. Celui qui n’était qu’une image rémanente dans cette scène issue d’un autre temps leva le nez et regarda la vallée par delà le château en ruines: le temps était agréable, exactement le même qu’à l’époque où il se trouvait réellement. Le vent se leva légèrement, emmenant avec lui des mèches cendrées de la jeune fille qui se reculait lentement vers Geralt. Les mèches cendrées d’Ailen avaient elle aussi bougé sous le souffle d’Eole tandis que son regard avait suivi la jeune femme, il ne s’était pas demandé qui elle était, il l’avait reconnue tout de suite.

Geralt, un flambeau à la main, s’approcha du bûcher, et s’alluma, commencant leur adieu à Vesemir avant de s’en retourner vers Ciri.


- Ne t’en veux pas, aucun sorceleur n’est jamais mort dans son lit.

- Tu sais pas ce que ca fait. Voir mourir un être cher… à cause de moi, pour moi.

Ailen serra le poing.

- Nous savions tous à quoi nous attendre. Avait répondu Geralt.

- Oui, et vous m’avez accordé un répit. D’une semaine ? D’un mois ?

- On va te cacher, brouiller les pistes.

La jeune fille avait froncé les sourcils tandis que des larmes se frayaient un chemin et dévalaient sur ses joues dont une était marquée d'une cicatrice.

- Non. J’en ai assez de fuir.

Elle se dirigea vers le bûcher qui avait commencé son office, récupérant d’un geste le médaillon qui se trouvait dessus avant de partir, les sanglots commençant à monter. Geralt, de même que Eskel et Lambert, affichaient une mine prouvant que non, les sorceleurs n’étaient pas dénués d’émotions. Le témoin avait envie de la poursuivre, de lui parler, il avait eu envie de l’arrêter alors qu’elle était passée près de lui mais il savait que c’était impossible, et de toutes manières, il n’était pas certain qu’il soit en mesure de prononcer le moindre mot en cet instant. En attendant, ses paroles résonnaient en lui.

Le bûcher continuait de brûler, le regard d’Ailen était passé de Ciri, maintenant partie, à l’elfe qui s’approcha de Geralt.


- Va Fail. Pour ceux qui restent, la vie ne doit jamais céder le pas devant la mort. Il marqua une pause. Rendez hommage à votre ami défunt, puis nous tiendrons conseil.

Pendant ce temps, le cadavre avait continué de brûler, dignement, se moquant bien de toutes ces intrigues.

Le jeune mage cligna des yeux, sa conscience était revenue près d’un siècle plus tard, au même endroit. Eskel le camouflait, il leva la tête et ce dernier lui offrit un signe de tête, signe qu’il avait comprit. Il affichait aujourd’hui la même mine que jadis. Ils regardèrent ensuite les corps brûler en silence, l’expérience du mage ne l’avait pas aidé à relativiser, loin de là.

Il resterait là, silencieux, jusqu’à la fin; jetant parfois un oeil au médaillon qu’il portait au cou, le même qui il y a cent ans était extrait des flammes qui brûlaient de nouveau ce soir.
Eskel
Eskel

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Jeu 11 Juin - 17:47
Naturellement, le vieux maître sorceleur était présent en ces lieux, tout comme les autres adultes liés aux sorceleurs. Lui aussi, il aurait préféré être ailleurs, puisque cela aurait signifié que ce massacre n'avait pas eu lieu. Il était d'un côté déchiré par la tragédie qui avait une nouvelle fois frappé Kaer Morhen, et de l'autre reconnaissant que des hommes se soient dressés contre le génocide qui s'était engagé. L'un d'eux se trouvait à ses côtés, c'était la deuxième fois que les occupants de Kaer Morhen devaient leur salut à ce sang.

Son regard alternait entre ses apprentis, entre ceux qui vivaient et ceux qui n'avaient plus cette chance. Il avait l'impression d'avoir failli en tant que maître et "chef" des sorceleurs de Kaer Morhen, il s'en voulait d'avoir été absent, les choses, peut être, auraient été différentes si il n'était pas parti. Comme tous ici, Eskel se demandait ce qu'il aurait pu faire pour changer les choses, en vain. Les victimes étaient sous sa responsabilité, il aurait du être là pour les protéger, il s'en voudrait éternellement, comprenant à présent ce que Vesemir avait ressenti après la trahison de l'école du Chat. C'était donc ca, manquer à son devoir? Il n'avait pourtant pas oublié qu'il avait réconforté son maître à l'époque, lui répétant qu'il n'y était pour rien, il s'en souvenait oui, mais il se rendait ce soir compte que malgré le temps qui passerait et en dépit de toute raison, le sentiment de culpabilité serait toujours là.

Maudissait il quelqu'un? Personne sinon la fatalité, il y avait bien des lunes qu'il avait comprit que la colère et la haine n'amenaient qu'à plus de violence et que les hommes étaient les même en dépit des origines et des nations. Oui, c'était ainsi, et ce constat aussi banal que triste s'imposait à lui ce soir tandis qu'il allumait le bûcher des enfants. Certains auraient du partir cette année, d'autres étaient encore tout jeunes, mais aucun d'entre eux n'avaient pu vivre la vie qu'ils auraient mérité d'avoir. Aucun d'entre eux ne verrait jamais les vastes plaines, les champs, les rivières, les montagnes et les vallées du monde entier.

Détournant le regard vers l'invité surprise de cette bataille, il constata son air absent et surtout ses yeux brillants de mille feux. Eskel fronça les sourcils et, comprenant ce qui se jouait, décida de se décaler d'un pas ou deux, de manière à ce que son épaule couvre le regard d'Ailen et cette manifestation reste non vue de tous. Regardant les feux commencer à lécher les corps, il songea qu'il lui ressemblait.
Lucius
Lucius

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Jeu 11 Juin - 19:51
Son visage haut fixé bien bas, Lucius se tenait, là, pantois et hagard. Lui n’était pas choqué par la violence des hommes ou la vue du sang, la mort d’amis ou la disparition des rayons du soleil. La nuit tombait, en même temps que les corps brûlaient, et l’obscurité était animée par des flammes tirant leur essence de cadavres qui disparaîtraient dans la cendre. Ces langues ardentes crépitaient sous le vent froid des montagnes, qui peinait néanmoins à propager la chaleur de l’âtre, venait l’étouffer et refroidir les cœurs.

Les âmes des vivants tourbillonnaient, comme toutes happées par la cassure créée par celles des morts, ce soir, les morts régnaient sur les vivants.

Tout respect dû s’articule et se présente sous forme de présents, de larmes, de litanies, mais, des tueurs pouvaient-ils offrir ça? Ils s’évertuaient en suppliques, agenouillés, en proie au chagrin et aux pleurs, mais ces manifestations n’étaient que temporaires: tout cela serait oublié, la peine et le chagrin, la rage et l’excitation étaient toujours remplacés par l’attente morne et angoissée du prochain drame. L’imprévisible faisait peur, pas la mort. L’inconnu et le suspens faisaient pleurer, la perte ne faisait qu’exacerber des faux sentiments nourris en souvenirs faussés par les émotions de l’instant.

La douleur éprouvée n’était qu’une façade de convenance, mais aussi les tapisseries de l’esprit, venue tromper et décevoir. Cette fausse torture était là pour noyer bien plus sombre, et, si Lucius ne savait pas si les gens l’entourant étaient dignes de pleurer, lui savait très bien qu’il en était indigne.

Ces yeux bleus, à la couleur nuageuse voilant son tourment d’une indiscernable et plate stoïcité, Lucius ne voyait ni comprenait ce qui se déroulait devant ses yeux aveugles autant qu’il manquait de discernement sur ce qui agitait actuellement son âme. Une saveur étrange et amère, indicible, lui prenait aux tripes, nouant son estomac et enserrant son cœur.

Mais ce n’était guère tristesse, ni regret, ni remord, car aucune larmes ne parcouraient ses joues, et aucuns souvenirs des défunts ne parcouraient son esprit. Rien ne défilait, son esprit était vide, et, là était le problème. Pourquoi ne ressentait-il rien? Était-il devenu un monstre? Ou bien lui était-il impossible de comprendre cette douleur pour être trop éloigné du monde étrange des sorceleurs? Lui qui s’était tant évertuer à faire preuve de morale, de discernement sur sa condition, qui voulait se libérer du carcan de son statut, croyait se rendre compte de quelque chose, qu’il ne parvenait pas à saisir…

Cela ne faisait aucun sens: il avait envie d’être triste, cette désolation le touchait vraiment, et, étrangement, il restait de marbre, comme si la douleur ne pouvait l’atteindre… ou plutôt, ne voulait l’atteindre. Au lieu de pleurer, ou même de se sentir coupable, Lucius se revoyait dans l’arène, déchiqueté par le glaive, se noyant dans des borborygmes ensanglantés censés être des insultes avant la fin, pour partir dans l’honneur, et maudir le barbare… Que cela pouvait-il bien signifier, il l’ignorait, et, sûrement égoïstement, il était bien trop occupé à clarifier les délires de sa psychée pour ressentir remord ou culpabilité pour sa lâcheté. Peut-être n’était-ce que ça finalement? De simples ruses mentales pour se prémunir des larmes et de la haine, pas celle des haakis, mais bien celle de ”l’homme” qu’il était devenu, un homme bercé des illusions d’attaches sentimentales et d’idéaux qu’il abandonnait au moindre danger…

Aujourd’hui encore, il avait fui lâchement, comme à Seig Lyn. Il aurait peut-être sauver des vies, mais, jamais, Ô grand jamais il ne devrait mourir. Il ne pouvait se payer le luxe d’être un héros, encore moins un martyr. Lucius commençait à bien se connaître, mais sûrement pas à s’accepter. Pourtant, aujourd’hui, son esprit était ailleurs, occupé par des chimères, beaucoup trop loin pour réfléchir sur sa personne ou ses actions. Lucius ne pensait même pas, il ressassait simplement des évènements, les repensait et y réfléchissait à en perdre la sanité

Sans même qu’il ne s’en rende compte, le temps était passé, peut-être même avait-il reçu des regards haineux suite à son absence flagrante d’émotions, mais beaucoup s’accorderaient peut-être à dire qu’il était trop fier pour pleurer de la sorte, en public, et qu’il encaissait le coup… Ça pour encaisser le coup, c’était une vulgaire pichenette, à se demander même s’il était concerné tant on ne l’avait vu durant la bataille…

Lucius lui n’entendrait pas de possibles insultes, pas par honte de répondre, simplement qu’il n’était pas, plus concerné par ça actuellement. Il songeait… songeait à ce qu’il ferait après Kaer Morhen… Se rebeller? Aller contre les conseils d’Ailen et rallier Hakland? Aller en Zerrikanie? Découvrir de nouvelles terres? Aller à Ban Ard? Se contenter d’être un sorceleur et s’éloigner de toutes ces machinations? Le temps le lui dirait, s’il ne mourrait pas avant que la phrase ait pris son point final...

Les sorceleurs ne mouraient pas paisiblement dans leur lit, et, Lucius ne savait guère combien de temps encore il échapperait à son destin. Il préférait ne pas trop y songer.
Evil Poddrick de Seig Lyn
Evil Poddrick de Seig Lyn

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Jeu 11 Juin - 20:13
Poddrick était bien malgré lui présent aux bûchers funéraires. Les yeux dans le vide, il contemplait l’immense spirale de feu gonfler, se contorsionner jusqu’à s’élever dans les cieux en un panache de fumées. Ce même chemin sera emprunté par les âmes des défunts, libéré de leur prison de chair et d’os, leur évitant une errance éternelle dans la peau d’une des monstruosités qu’ils avaient jurés de détruire. Mais certaines âmes, trop lourdement corrompu par leurs péchés ne pourront prendre leur envol et lentement, l’on pouvait alors craindre à défaut des nécrophages et autres abominations physiques une recrudescence de spectres avides de sang et de vengeance, un sombre avenir que pourront avoir à affronter les prochaines générations.
Le silence oppressant que l’on attendait de ce genre de cérémonie n’était pour un sorceleur qu’un sombre hymne où chacune des notes du désespoir se jouait. Car au-delà des crépitements rassurants des braises et du claquement mat des tenues sous le vent, les mutants percevaient la moindre larme qui roulant le long de la joue d’un de leur camarade jusqu’à s’écraser au sol. Ils ne pouvaient non plus échapper à la respiration difficile de certains, aux sanglots contenus de d’autres ou plus subtiles aux battements irréguliers du cœur des mutants, tiraillés par les souvenirs de la boucherie dans laquelle ils avaient été amenés, et à laquelle ils avaient pris part.

Pour Poddrick, cette inaction était pesante, terriblement pesante. Ces âmes n’étaient plus de ce monde, ils pouvaient prier tous les dieux, les anciens et les nouveaux, les plus purs ou les plus impies, ils ne reviendraient pas à la vie. Les brûler était bien le seul hommage qu’ils pouvaient leur rendre, son ami, lui, n’avait pas eu cette chance. Le reste de cette cérémonie n’était qu’une mascarade, une manière de rassurer les sorceleurs en leur faisant croire qu’ils étaient unis face à la mort, que chacun sera là pour l’autre quand le danger se représentera. Et pourtant dans quelques jours cette jolie cohésion éclatera, et chaque éprouvé suivra le chemin qui lui était propre, et nombreux sont ceux qui mourront seuls.
Egoïstement, il s’estimait même heureux dans son malheur, aucun ami ne reposait là où brûlait les corps. Il n’entretenait que très peu de bonnes relations au sein de Kaer Morren, un choix guidé par le pragmatisme, et qui une fois prouvait son bienfondé. Il était inutile de tisser des liens et de s’y attacher, au risque de tomber quand ceux-ci venaient à rompre. La vie, l’affection, la matière, tout n’était qu’éphémère, la seule constante était le soi. Poddrick finiera aussi par vieillir, décrépir et lentement mourir. Mais jusqu’à son dernier souffle, le soi persistera et l’accompagnera. Il ne pouvait le fuir ou le tromper. Il devait alors le cultiver, prendre soin de ses valeurs et de ses principes, cultiver son intégrité s’il voulait vivre une vie sans souffrances, une vie d’homme libre sans où sa seule conscience sera le juge de ses actions. Mais en cette soirée où les flammes dansaient sur les cadavres des hommes, il réalisait qu’il était incapable de contenter ce soi.
Il manquait de connaissances, de convictions et alors qu’il était à deux doigts d’atteindre la liberté, il se retrouvait incapable de choisir et d’enfin prendre en main son propre destin. L’avenir était flou et incertain, une infinité de chemin menants à des destinations qui lui étaient inconnues, parsemés d’obstacles tout aussi incertains. Devait il rejoindre l’armée, défendre des innocents contre ces barbares sanguinaires, acceptant de contraindre son égo et d’accepter la domination de faux « supérieurs » ? Ou parcourra t’il le monde pour se forger sa propre légende. Ou encore fuira t’il toute obligation morale ? Sa propre distance vis-à-vis de ses paires le privait de modèles et il se retrouvait tel un âne sans carotte, figé en attendant le prochain coup de bâton.
Daska
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Jeu 11 Juin - 20:54
En toutes circonstances, Daska était impassible, et cette cérémonie ne ferait pas exception à la règle. Se tenant froidement à l’ombre du feu, ses yeux ternes dissimulés sous l’obscurité, Daska songeait à la bataille, les choix qu’il a faits, ceux qu’il n’a pas faits... Mais il préférait se concentrer sur ce qui était encore modifiable: retrouver Lynos. À y penser, Sigmund avait raison... Peut-être avait-il changé? Il en doutait, les gens ne changeaient jamais.
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Jeu 11 Juin - 22:37
Quelques années plus tôt, il aurait fallu l'emmener de force à cette funeste réunion. Aujourd'hui, elle s'y joignit de gré, peut-être son apathie s'était faite trancher tout comme les quelques charognes siégeant devant elle. L'idée de couper les ponts avec cette tragédie lui avait traversé l'esprit lorsqu'elle fut mise en courant de la cérémonie, Carmia s'en serait passée et aurait largement privatisé un festin en l'honneur de la fin de leur formation, mais ne pas y aller alors que sa personne - comme toutes celles du bastion - avait été convié serait un affront. Elle aurait donné raison à ces pleutres sauvages qui les avait attaqué pour une raison si superflue. Alors, pour contrecarrer les expectatives des Haakis, la Pianienne s'était aventurée en ces contrées imprégnées d'une tristesse si puissante, qu'elle arrivait sans difficulté à faire vaciller le coeur de pierre - ou fer - de la sorceleuse. La présence des vivants lui importait peu, ce qui obnubilait son attention, c'était bien entendu les défunts, ce que certains pleuraient, d'autres appelaient, le reste accusaient d'être partis trop tôt, à un âge où le monde se doit d'être appréhendé et apprivoisé, et non pas occulté aussi brutalement. Les tumultes de la bataille ne lui avait guère permis d'entrevoir le faciès dépourvu de vie de ses comparses encore coincés dans cet affrontement inhumain, et qui imploraient qu'on libère leur être de ce corps décharné, souillé par les lames d'impurs et faquins. Ces visages, pleins de quiétude, elle s'en approcha lorsque l'occasion s'y était prêtée. Il lui fallut alors faire l'office d'une personne touchée par la mélancolie - car bien que le caractère anxiogène des lieux lui provoquait un terrible inconfort, la tristesse n'avait pas encore réussi à gagner son coeur - mais cela, c'était avant que la mutante ne tombe dénue. D'abord scrutant avec empressement les corps se faisant bientôt gagner par les flammes salvatrices, la jeune femme fut percutée par une entrevue, brève, mais assez longue pour lui causer un doute, une incertitude qui lui fit revenir sur ses pas.

Les cadavres fumant n'était en rien des néophytes dont elle n'avait jamais entendu le son de la voix - bien qu'il y en ait, ces derniers à son sens étaient minoritaires -. Non, ils étaient émérites, des apprentis, et bien d'autres grades n'ayant même pas à figurer dans ces décombres de chair, tant leur jeunesse était une excuse valable pour être exemptée de ces carnages.. Ces visages furent inconnus dans sa tête, puis peu à peu, malgré le cadre incandescent qui les enveloppait, elle pu en reconnaître quelques uns. Des camarades avec qui elle eût des divergences, des remontrances, des combats, des engueulades, des désaccords, et bien plus.. La nature de leurs liens n'était guère méliorative, bien au contraire, et c'est sans doute cela qui la meurtrie à ce point. Malgré ces différents qu'elle avait entretenu avec la majorité des corps bientôt calcinés, elle eût pour certains quelques échanges ; courts, mouvementés, mais concrets. Ces échanges étaient caduques, mais avec le peu de contacts qu'entretenue la sorceleuse, ils furent bien gardés dans sa caboche, son esprit les avait emmuré dans sa mémoire ; l'affrontement avec Milena qui dorénavant été dévorée par le bûcher, Dune lui ayant confié durant une discussion catastrophique ses miasmes putrides, Banya qu'elle avait sauvé d'une querelle à sa rentrée, Ymerej à qui elle devait une fière chandelle, un cierge qu'elle ne lui remettra jamais, les flammes l'atteignaient déjà..

Ces compagnons d'armes, ils n'avaient pas fait paraître à son égard des marques de bienveillances, de sympathie, de considération même. Alors, pourquoi son coeur s'offre-t-il à une telle infamie ; un pincement au coeur, preuve de son empathie ? Pourquoi ce dernier se laisse-t-il aller à des choses qu'elle ne veut ressentir, qu'elle ne devrait d'ailleurs même pas ressentir. Pendant que les cendres se mélangeaient à la fumée délivrant les âmes des mutants, une déduction lui parvint à l'esprit ; ce type d'échanges, c'était le même que celui qu'elle parfaisait avec ceux qui se recueillaient, tous ces êtres qui se laissaient aller à quelques écarts, quelques indécences pour leur rôle de tueurs de monstres antipathiques. Ces personnes, la fille de forgeron n'avait jamais souhaité parvenir à une entente cordiale et idyllique, pourtant, et ce malgré cet état de faits, la conscience et l'humanité de la sorceleuse lui beuglaient de déverser son flot de tristesse, de confier à ces partants ô combien son erreur d'avoir été si impétueuse et revêche la calcinait autant que le feu ne le faisait sur leur corps. Plus les crépitements du flambeau géant s'accentuaient, plus le cou de la demoiselle la portait à regarder ses camarades, ceux encore de ce monde. Si de parfaits inconnus dont elle n'avait fait qu'échanger que quelques mots lui provoquaient du vague à l'âme, qu'en serait-il des personnes avec qui elle devait rester encore quelques temps ? Sa solution succédait à son problème ; sa présence ici alourdissait sa compassion, ses affiliations et par conséquent sa crainte de ressentir cette même douleur, celle de perdre de vue quelqu'un qu'elle aurait peut-être un peu plus côtoyé..

Lorsque ses contemplations furent achevée, elle retourna à sa place d'origine, avant de reculer crescendo, pour se fondre dans la masse et disparaître de la cérémonie et ce malgré la continuité de cette dernière et les longues heures qui restaient à la commémoration. Y rester serait remuer le couteau dans la plaie, et la sienne était bien trop béante pour qu'elle puisse tolérer une autre attaque.  
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Ven 12 Juin - 0:11
Jamais elle n’aurait dû supplanter la guerre qui venait de se dérouler, par l’illusion d’une bataille aussi futile que celle de revoir le ciel. Mais si tous l’avait pu poursuivre comme elle, et au moins entre-aperçus, cette futilité, qui au final ploya sous la découpe brutale de ses attaches, par les Haakis?.. Ce détail, aurait pu faire sourire. Terminer sur un détail commun à tous, mais qui pourtant ne lèverait le jour qu’à une partie, après qu’ils s’en soient allé. Pour les absents, c’était désormais un long voyage astral, éthéré et pour un monde sans violence, où ils vivraient parmi le ciel.

Aussi.. ne dit-on pas que pour connaître le bonheur il faut un grand malheur ? Alors, si tu ne regardais désormais plus le sol, mais les panaches de fumée dans le ciel après cette peinture dragonne, cette horreur avec ces pertes, ces trous : est-ce que tu devrais alors te sentir un peu plus heureux d’être en vie, comme les morts devraient se sentir heureux, apaisés, si pour eux, on considérait tout les trous qu’ils impliquaient ? Ils avaient aussi tous ces tâches inachevées.. qui pour les sorceleurs ici présent reprendraient après cette procession. Mais pas pour d’autres..
Il y avait dans cet instant, quelque chose de remarquable, au sens propre. C’était un bûcher de sorceleurs, où, au lieu de ces mythes d’immolations sorcières, de l’implication profanatrice ; résidait le respect. Dans la guerre, on oubliait la rancoeur pour ses camarades, les injures, les différents. Mais il fallait une guerre pour enfin sentir qu’on appartenait en fait à un même clan, à une même famille.

La vraie vie avait un goût de sang, auquel elle avait goûter par Noir Larmes et par le baiser d’Ead, mais par un intermédiaire. Elle pouvait prétendre avoir arraché des vies, car de sa présence il y avait eu des mains intermédiaires. mais la vérité, encore maintenant, c’est qu’elle n’avait été que spectatrice. De sa force dans sa faiblesse. Pourtant elle, cloporte, était encore en vie. Pourtant d’autres, comme elles, s’étaient senti pareils. Hors du monde, que peu vu, où alors exploré mais par d’autre biais. Ça aurait pu être elle au bûcher, mais ça ne l’était pas. Et c’était grâce à leur communauté, leur clan, leur famille. Il y avait eu de l’entraide car en sous-effectif, d’autres mêmes, qui pourtant avaient pu les mépriser. Ils n’étaient pas que des monstres. Ils avaient une âme, ils étaient vivants et ils étaient émus.

Violette avait cru un instant que tout allait être aussi vite balayé que le sort du mage sauveur. Non, ses pleures de la rosée sur les fleurs coulaient lentement pour ses pairs. Il y avait de la sympathie. L’empathie ne pouvait pas être, car ils étaient morts, pas eux. Salazar était mort, et revenu à la vie. Salazar savait. Elle ne savait pas, elle savait que les corps tombant avaient les yeux ouverts à moins qu’on les leur ferment, qu’ils s’en allaient aux cieux par la fumée au moins, qu’ils avaient le reflex de voir, et de ne plus voir, pour s’endormir à jamais.
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Ven 12 Juin - 4:14
Le garçon d'un revers de manche viendra mettre une fin à quelques larmes qui tâchent encore ses joues. Jetant un dernier regard envers le bûcher, mais cette fois un regard brutal, un regard violent, un regard qui laisse ressortir tout le dégout et toute la méprise que le jeune garçon éprouve envers l'empire, envers l'ordre, envers la société. Salazar se disait que la vie de sorceleur c'est une possibilité unique pour rétablir la justice dans sa famille, pour venger le nom de ses parents et que cet ordre en attendant le jour opportun représenter pour lui une véritable famille, un véritable guide, un cap a suivre et qu'en conséquence de cela il se dévouera corps et âme à la chasse aux monstres durant son temps a Kaer. Mais au final avait t'il quelconque reconnaissance véritable à avoir envers l'ordre des chasseurs de monstres et créatures maléfiques? Ou même plus globalement à l'école du loup ?

Certes, ce sont eux les bienfaiteurs qui l'ont libéré de la rue, ce sont eux qui le forgent pour devenir un jour peut-être une des plus fines lames parmi les "hommes" du monde entier. Mais au final le véritable objectif derrière cette mascarade de "famille" ce mensonge de "fratrie" cette illusion de "maison" ne serait pas de faire d'eux les parfaits chiens dociles au service d'un sale empereur arrogant ? Salazar avait bien sûr entendu parler de la bataille de Seig Lyn ou encore une fois les sorceleurs furent d'usage comme de vulgaires mercenaires, comme des véritables chiens. Certains pourraient naivement dire que cette attaque ne fut qu'un concours de mauvaises circonstances et qu'en aucun cas l'empire trahis neutralité des sorceleurs. Mais Salazar commence à avoir des sérieux doutes sur la chose, au final ni l'ordre ni l'empire ne valent mieux que sa propre famille, les puissants sont définitivement tous des pourris. Salazar refuse de finir ainsi, il refuse de mourir dans une bataille qu'il ne choisirait pas , d'être occis dans une guerre qui ne fut jamais la sienne.Milena lui avait dit jadis de faire table rase sur son histoire, que la haine et la frustration ne sont que des impasses vers un rien, "eh bien Milena c'est toi qui es morte pas moi" Salazar suivra ses propres ambitions et ses propres idéaux comme il aurais toujours du le faire, au final quel intérêt de faire des liens d'amitiés ici ? Soit ils mourront, soit ils feront les chiens soit ils partirons pour leurs propres aventures.  C'est donc une décision, non c'est un serment se promet le garçon en observant sans détours les flammes de son regard sévère. Il se refuse de se battre pour les ambitions et les envies d'autres, plus jamais Salazar ne chassera de monstres pour l'ordre des sorceleurs, et si jamais on tente de le forcer à faire des contrats alors il préfèrera encore tenter sa chance dans la désertion. Que la société soit maudite, que les dieux soient maudis, que les adultes soient maudits, ils sont tous des menteurs et des incapables, ou était Eskel Daska ou encore Valaar quand le démon est venu prendre pour des simples jouets lui-même Poddrick Alban et Lucius ? Nulle part. Ou étaient t-il quand il a dû se battre pour sa vie et celle de ses camarades dans une bataille épée contre épée a l'âge d'encore douze ans ? Nulle part. Salazar ne peut en définitive faire confiance que à lui même.

Ce sera sur ses quelques pensées que le garçon tournera des pieds une grimace de colère déformant son visage, la main gauche en appuie sur son pommeau et le poing droit aussi tremblant que rabattu sur lui-même, Salazar quittera la cérémonie.

Kantz Regenhalt
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Ven 12 Juin - 9:00
Un crépuscule rougeâtre, l'astre tout de sang auréolé sonnait le glas de cette bataille d'une violence inouïe, à l'image de cet astre si pur dont la coupole n'était plus que chaleur au sein d'un moment froid et morne, ainsi commençait le temps des hommages aux innocents fauchés par la fureur aveugle et implacable, envers des personnes chères et autres proches que l'on ne verrait plus jamais. Comme tous les autres, Kantz se tenait parmi la masse venu honorer ses morts et leur dire un dernier au-revoir. Enfin les raisons officieuses elles ne pouvaient qu'en être différente ... personne n'avait d'excuse pour se trouver ailleurs qu'ici, devant les imposants bûchers funéraires crépitant déjà depuis maintenant quelques minutes et seuls réponses aux quelques douleurs audibles dans l'air alors qu'un pieux silence se faisait maintenant roi.

Comme surement tant d'autres, le natif de Dûn Dare se posait mille et une questions, pourquoi les Haakis les avaient attaqués ? pourquoi Kaer Morhen et pas un autre lieu ? Qu'était-il advenu du sieur Morvid ? Que devenait l'apprenti disparu dont il avait mangé le nom ? Étaient-ils en sécurité ? Toutes ces interrogations en amenaient d'autres, et son incapacité à obtenir des réponses le mettait hors de lui.

Non définitivement, il n'y avait pas l'ombre d'une trace de tristesse sur son visage car les corps des morts s'apprêtant à passer à cendres lui étaient pour la très grande majorité inconnus et seul Ymerej et Milena faisaient ici figures d'exceptions. Des camarades tout au plus, alors était-ce pour cela que Kantz ne ressentait aucune émotion s'apparentant à de l'empathie ? Ou bien était-ce totalement autre chose ? Son inconscient pensait détenir la vérité, le genre de vérité qui faisait d'ailleurs mal lorsqu'elle se retrouvait exposée à la lumière visible du monde extérieur. L'apprenti sorceleur était tout simplement bien trop solitaire et introverti. Il s'était d'ailleurs, volontairement placé le plus à l'écart qu'il lui était possible d'être, le plus loin de toute cette scène, sans doute parce qu'il ne sentait nullement concerné par ceci ? 

Muré dans ce qu'il savait faire de mieux, Kantz Regenhalt, mû par d'obscures pensées laissera danser les flammes sur les corps de ses camarades, qu'ils rejoignent les grandes plaines de lumière où seuls les braves et les forts pouvaient y avoir un accès pour un repos éternel.
Maajidyn De Seig Lyn
Maajidyn De Seig Lyn

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Sam 28 Nov - 16:45
Les visages des survivants, éclaboussés par les lueurs des flammes, exprimes par les masques qu'ils arborent la gravité d'une situation qui n'est inconnus pour aucuns d'eux. La mort est venue pour faucher, déguiser en quelquonque cavaliers sauvage, aveugle de ceux qu'elle prend, qu'importe le sexe la race ou l'âge. Une triste assemblée pour de tristes destins bien qu'aucunes larmes ne vint tenter d'éteindre un bucher jonché d'enfants, mutant de leurs vivants, souvent  plus humain que bien d'autre.

"Un sorceleur ne meurt pas dans son lit.”

Les paroles de leurs instructeur balafré résonne en lui comme une routine entendu à maintes reprises, ancrée dans l'esprit de chaque mutant telle une comptine chantonnée avant chaque nuit, tel un mantra répété, prière qui célèbrera la fin de chacune de leurs vies.  Alors que le ciel, comme chaque jour qu'il fait,  troque son châle rougeoyant pour le voile de jais, les visages de ceux qui furent frères et sœurs disparait bientôt dans la gueule vorace du foyer.
Le sorceleur à la peau d'ébène profite des derniers instants d'existence de ses défunts camarade pour les dévisagé tour à tour. Le skelliger au visage barré d'une cicatrice, amis depuis que ce dernier risqua sa peau pour délivré le zerrikanien de la gigantesque toile d'araignée il y as de cela des années. L'impertinente elfe aussi simplette que jolie dont Maajidyn n'as jamais pris loisirs à admiré tant celle-ci l'exacerbais mais qui, à présent que celle ci n'est plus, se permet d'en relever chaque détail. Le regard félin saute de dépouille en dépouille, de visage en visage, priant presque que celui de Milena sois masqué à sa vue par un panache de fumée hélas absent.


"Un sorceleur ne meurt pas dans son lit.”

Une maxime simple dont la cruelle fatalité, volonté de Ard Feainn,  ne saurais être remise en question par qui que ce soit. Cependant, tandis que crépite un feu ne réchauffant ni les cœurs ni les corps, l'éprouvé ne pourrais verser de larmes pour ses amis, se rappelant que de nombreuses décennies avant sa naissance, un honorable mutant avait lui aussi donner sa vie en ces lieux. L'organe palpitant du vieillard ayant jouer son dernier mouvement afin de bouté d'autres démons par delà le sillage d'une jeune femme qui devint plus tard la protectrice de ce monde. Ainsi, par leurs sacrifice, les jeunes sorceleur réitérèrent le martyr de Vesemir, donnant leurs vies dans le but de défendre des vies. Les leurs, celle de leurs frères et sœurs, de leurs pères et mères, de cette meute de loup créchant dans le lieux de leurs renaissance à tous.

"Une belle mort" pense le garçon dont la pièce reflète l'éclat du brasier alors quelle virevolte entre ses doigts. "La plus belle de toute".

A l'instar de certains de ses camarades, Maajidyn prend congés avant que les cendres aient remplacés les corps, prenant tout juste un moment pour imploré l'au-delà d'accueillir les siens comme les héros qu'ils furent, puis demandant à ces mêmes héros de veiller sur le reste de la meute lors de leurs avancé sur la Voie, bien que tous en connaissent l'issue.
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