Re: La bataille dans les cours

"NILFGAARD EST AVEC NOUS ! A MORT ! SUS AUX HAAKIS !!!", hurla-t-il, revigoré.

Il n'était clairement pas un fan de l'empire, mais ils arrivaient au bon moment. Agrippant bien fort son épée, il s'élancerait à nouveau vers l'ennemi, attentif aux attaques potentielles.

Alban est littéralement ébahit devant un tel spectacle. Voilà donc ce que la magie était capable de faire. C'était inimaginable, des bateaux qui volent, et puis quoi encore ? Voir tout ces soldats du Nilfgaard débarquer, c'est bien plus qu’inespéré. La bataille allait maintenant prendre un autre tournant, c'en était maintenant fini de ces fichus nomades. Certains de ses compagnons étaient pourtant encore dans la tourmente, encerclés par les barbares. Il leur fallait maintenant survivre coûte que coûte, maintenant que la bataille semblait gagnée.

Au grand dam de Poddrick, la curiosité d'Alban avait été piquée au vif. Il voulait expérimenté avec le pouvoir de son anneau. S'il en a l'occasion il ira alors jusqu'à achever des adversaires au sol pour collecter leurs âmes (bien entendu, uniquement s'il peut le faire sans se mettre en danger).

Le bras levé pour appuyer Poddrick dans la ligne directive alors que, ironiquement, elle n'avait pas tué un seul Haaki, elle aura été assez oisive, tête en l'air de manière subreptice non mue par la volonté de ne rien faire mais parce que le bâtiment emplissait l'espace. Les épées reprises en main, l'entraide éloquente avec Eadwacer, Sauf qu'il partira droit au front, sans considérer d'alliage en prévention d'une potentielle mort. Baliverne, elle occulta de nouveau son sauveur, seulement car elle se tiendrait à ses côtés, au cas échéant ou elle irait ployer. Mais non, elle s'était repeinte toute son histoire, elle pouvait tuer, c'était dans ses gènes. Elle voulait tuer, revigorée aussi par l'arrivée salvatrice de l'Empire dont elle ne savait que peu de chose, sinon que Ead n'aurait été dans leur garde, trop différents. Mais c'est cette différence qui faisaient d'eux des forces-renées. Ils allaient repousser l'ennemi, sus à l'ennemi comme dit, elle mettra l'effort de guerre après avoir reçue une pleine giclée de la peinture écarlate de l'ennemi, tailladé par Ead. Des mouvement synchronisés du droit pour que la gauche, main directrice sur son arme de sorceleuse plus légère pourfende ensuite puis grandement. Toujours se prémunir de l'ennemi alors, en reculant à la suite de l'assaut en cas d'avance ennemie, mais juste un peu. Il fallait garder le cap. Attentive.

Comme susmentionné, amralt se bat vaillament, le pavillon niilfgardien... Voilà une nouvelle qui l'avait réjouit, il remarques des gens deter et des éclairs, puis aussi qu'ils étaient séparés des renforts, et donc pas du tout tirés d'affaire en fin de compte... Il n'en rest pas moins qu'il continue de se battre avec ardeur.

Les renforts arrivés, l’espoir renaissait, le clash entre les deux armées fut puissant et détourna l’attention de nombreux haakis qui n’avaient plus le loisir de se battre en supériorité numérique. Leur colère et leur peur étaient d’ailleurs palpables, les sauvages avaient bien du mal à tenir le front face à d’un côté des soldats en armure motivés par leur voyage peu orthodoxe, et de l’autre des sorceleurs poussés dans leurs derniers retranchements. Nombreux étaient les haakis à se faire empaler par les soldats nilfgaardiens, mais en désespoir de cause, nombre d’entre eux avaient porté leur dévolu sur les sorceleurs, ils devraient en tuer le plus possible avant d’être exterminés à leur tour. Néanmoins, ces derniers donnaient le change avec brio:

Le petit Salazar, sûrement enivré par la douce odeur de la victoire, se battit cette fois beaucoup mieux, lui même en fut d’ailleurs surpris: ses mouvements étaient vifs, précis et puissants. Il frappait aux bons moments et aux bons endroits, et sa relative petite taille lui permettait d’être une cible difficile à atteindre. Il dansait autour des haakis malgré son jeune âge et son expérience, un ballet mortel duquel les ennemis ne parvenaient à se défaire, distribuant coupes nettes et estafilades par ci par là: il était une vraie plaie pour eux. Il tua 4 haakis et chargea ainsi son anneau, il en blessa bien plus au fil de ses pérégrinations dans les rangs ennemis. Cela pouvait sembler peu, mais pour son âge c’était une véritable prouesse guerrière.

Eadwacer brilla également, transperçant la chair et brisant les os des ennemis qu’il rencontrait, parant et contre attaquant avec brio les attaques des ennemis qu’il rencontrait. Cling, il paraît une attaque, slash, il répliquait avec précision, envoyant au tapis des ennemis parfois en un seul coup avant de passer aux suivants. Tant et si bien qu’il se mit à percer dangereusement les rangs ennemis, distribuant la mort à qui voulait bien se mettre sur son chemin, il avait l’impression que ceux en face de lui n’étaient rien tant il se battait bien. Néanmoins, il en oublia Violette, qui épuisée par les assauts précédents eut du mal à se défendre et, Eadwacer loin d’elle, eut du mal à contenir les assauts ennemis. Le pire semblait être à craindre, mais tandis que les ennemis se rassemblaient autour d’elle, le mystérieux mage envoya une vague invisible les envoya valser avec force contre un mur, décollant dans un nuage de poussière, ils s'étalent contre la pierre du château, leurs os craquant. Ils retombèrent au sol, formant un tas de corps. Rien ne disait cependant qu’ils étaient morts. L’homme avait visiblement choisi de protéger les élèves. Eadwacer quant à lui avait oté une dizaine de vies supplémentaires.

Alban s’en sortait ni trop mal ni trop bien. Tuant quelques ennemis et chargeant son anneau. Il n’eut pas le loisir d’achever les morts: les ennemis étaient nombreux et ne lui laissaient pas le temps de s’adonner à ce genre de loisirs. Il esquivait et frappait, enchaînant les duels victorieux. Il eut à déplorer quelques blessures superficielles, mais tua en retour quelques ennemis, 5 pour être précis.

Les choses se compliquaient du côté de Carmia la guerrière et d’Amralt, commencant à être acculés, la piannienne ressentait les effets de la fatigue s’imposer à elle et fut mise en difficulté. C’est le moment que choisit Amralt pour se réveiller et prit quelque peu le relais, il résista tant bien que mal aux assauts ennemis mais perdait tout de même du terrain, la situation était difficilement tenable, surtout dans la mesure où Carmia avait attiré l’attention des sauvages lorsqu’elle avait brillé, il était clair que malgré la fatigue, les deux compères se battaient plus qu’héroiquement. Ils auraient pu s’en sortir au prix de graves blessures, mais l’étrange mage n’attendit pas que ce moment arrive pour intervenir et privilégia leur santé à leur nombre de victimes: les haakis s’étaient massés près du duo Amralt Carmia, terrible erreur. A la faveur d’une contre attaque d’Amralt, le duo vit un flash faire apparaître le mage derrière les haakis: l’un fut immédiatement transpercé. Sitôt son meurtre achevé, l’homme disparut à nouveau pour se rendre instantanément derrière un autre haaki qui eut la tête tranchée. Les autres sauvages se retournèrent, l’homme réapparut dans un nouveau flash pour envoyer sa lame tournoyer de bas en haut vers le torse d’un guerrier: emmené par la lame tourbillonante, son abdomen, son torse et sa tête furent découpés de bas en haut, ses entrailles jaillissant hors de son corps immédiatement découpées par la lame qui tournait à grande vitesse sous l’effet de la magie. L’étrange mage se téléportait à la vitesse de l’éclair, les haakis n’y comprenant rien tandis que leurs têtes sautaient face à un ennemi qu’ils avaient à peine le temps de voir, Carmia et Amralt n’en saisissaient pas plus d’ailleurs: quelle était cette sorcellerie? Après avoir annihilé quelques haakis, il repoussa les autres avant de disparaître de nouveau, pour revenir sur le haut des marches cette fois ci. Il leur avait probablement sauvé la mise.

Poddrick de son côté maintenait ses performances quoique dans une moindre intensité. Il restait toujours une menace pour les haakis qu’il pourfendait, prenant cette fois ci quelques estafillades au passage. Sa hallebarde était néanmoins toujours aussi agile pour aller trouver les crânes et ouvrir les entrailles, sa potion tonnerre le rendant toujours aussi menacant. De temps à autres il continuait entre de trancher en deux un haaki sans autre forme de procès, faisant peur aux autres: aucun n’avait envie de subir le même sort. Poddrick ne leur laissait pourtant pas le choix, et 8 hommes tombèrent sous sa lame, c’était sans compter les blessés et ceux qui durent battre en retraite.

Du côté de Nilfgaard, on entamait sévèrement les rangs des Haakis qui peinaient à passer les armures d’acier avec leurs cimetères. Peu à peu, les barbares tombaient sous le poids des forces impériales. Sigmund faisait des ravages, faisant sauter les têtes sans aucune pitié, et avec encore moins de considération afin de faire la jonction avec les troupes de la Forteresse de l’Ancienne Mer.

Peu à peu, les forces de l’est se mirent à devenir de moins en moins nombreuses, tombant sous les coups d’Eadwacer, Salazar, Carmia, Alban, Poddrick, Violette, les héros du jour aidés par Daska et plus sporadiquement par le mage. Eux même soutenus par les forces nilfgaardiennes. Les efforts de chacun permirent au front de Kaer Morhen de se reformer: ceux qui étaient isolés ne l’étaient plus, ceux qui étaient acculés pouvaient désormais reprendre espoir.

Cette embellie dans la bataille se transforma en victoire: à force de coups d’épées, de signes et de sortilèges, à force de cranes brisés, d’ennemis envoyés voler dans les murs, d’entrailles ouvertes et de chair brulée, les haakis furent réduit à peau de chagrin. Tous le savaient mais n’osèrent le penser que lorsque le dernier barbare fut maîtrisé: la bataille était gagné.

La brume soutenant le navire était témoin de la scène: la cour principale était désormais un champ de cadavres. Les corps, les tripes et le sang étaient partout. Nos héros étaient couverts de sang, celui de leurs ennemis mais aussi le leur, au moins étaient ils en vie. Lorsque les derniers haakis furent mit hors combat, le calme revint peu à peu, les cris de la bataille laissant le calme envahir la scène qui avait quelque chose de surréaliste.

Les sorceleurs avaient gagné: il n’y avait plus un seul haaki debout dans la cour. Mais tout le sang qu’ils avaient fait couler avait il suffi à combler le vide de ce qu’ils avaient perdu?

Il n’y avait plus d’ennemis, ils n’avaient plus personne à tuer. Que font ils?

Amralt resta alors ébahit le temps que leur sauveur terrasses les haakis dans une violence sanglante, il leur avait sauvé la mise à lui et à Carmia, il sourira d'ailleurs à cette dernière mais elle avait l'air trop prise dans les combats, d'ailleurs, la violence et l'intensité de ce derniers baissaient donc crescendo, jusqu'au dernier ennemi... Cela fait, il jettera son arme à terre avant de soupirer un bon coup, les morts avaient été nombreux des deux cotés... Mais il restait quelque chose qu'il l'intriguait, pourquoi le mage avait un médaillon de sorceleur ? Amralt se mettra donc à chercher ce mystérieux sauveur.

Un esquive, une parade, un coup d'estoc dans le ventre qui traverse le Haaki de part un part, l'anneau vibre, un mort. Une roulade , une coupure dans les jambes de deux Haakis qui s'écroulent de douleur, un Haaki sur la droite qui attaque, prise d'initiative pour la contre-attaque de l'hérisson et l'épée en argent qui finit dans le visage du barbare ressortant par derière, et une nouvelle âme qui viens grossir les flammes de l'anneau du démon. Salazar avance au pas de course , glissant, évitant et se faufilant entre les ennemis , une glissade, deux esquives et un Quen avant que son épée tranche la chair de la jambe d'un autre Haaki le blessant. Un coup dans le dos qui fait souffrir un Haaki, un coup circulaire qui tranche des doigts, un Quen qui lui sauve la vie d'une attaque sur le flanc droit avant que son épée viennent pourfendre le coeur d'un autre ennemi, et une nouvelle âme pour son anneau de feu. Une nouvelle coupure infligé, une deux, trois ,quatre, cinq Salazar ne les compte plus et les blessures qu'il inflige aux ennemis continueront durant le reste de la bataille avant que finalement Salazar viennne enfoncer son épée de part en part dans le ventre d'un Haaki qui voulait le fendre en deux. Le Haaki tombe en arrière et Salazar tombe sur lui son épée encore dans son ventre, et une nouvelle âme viendra dans son anneau.

Salazar ressortira l'épée du corps inerte de son ennemi avant de se retourner brutalement en garde prêt pour faire face a un nouvel adversaire.. Mais c'est fini: tout ce que le garçon pourra voir se sont les cadavres des Haakis avec ses compagnons qui avançent eux aussi parmis eux, Poddrick, Ead, Alban , Carmia.. ils sont encore la. Mais pour combiens de morts ? Combiens de camarades ? Combiens de maîtres ? Combiens de gardes ? Salazar y pensera durant l'espace d'un instant avant de s'écrouler a genoux en lâchant son épée, en plein milieu des cadavres il reprend sa respiration lentement et surement observant le ciel la bouche grande ouverte et le visage complétement couvert de sang des ennemis comme le reste des vêtements d'ailleurs.

La prévisibilité de la chose en était presque sarcastique. Sa dextérité à l'époque avait vite fait des échos et n'était pas tombée dans le capharnaüm qu'était la bataille. Cela avait beau avoir été un tintamarre, les barbares avaient eu l'ouïe fine, et s'étaient agglutinés à leur portée. La tournure despotique nourrissait une crainte que la sorceleuse voulut aussi dissiper, en grommelant une injonction à peine audible pour Amralt, dans le feu de l'action qui bientôt allait les consumer et calciner :

- " Je te couvre, occupe toi des offensives ! "

Mais sa directive, tout comme sa dévotion et confiance en sa force - qui à tort de s'épancher dans ses veines avait fini par ne plus irriguer sa résistance à la fatigue - se voyait perdue dans le néant. Ce vide lacunaire, il fustillait honteusement la mutante, qui était déjà dans une posture bien instable. Pendant un instant, Carmia vit des effluves de sang joncher le gravas ; son hémoglobine allait-elle se joindre à celle de ses assaillants et former une peinture macabre ? Sans même avoir le temps de s'atteler à la réalité, que sa vie se reflétait dans la lame du primitif. Éclairée par une faible lumière vespérale, son ombre s'y refléta, avant de laisser place au ciel ; la badelaire du haaki était tombée à terre. En un battement de cils, son destin de voir une lame se loger dans sa chair disparu, pour laisser place à une scène scabreuse - pour les haakis du moins -. Une hécatombe synchronisée, si bien qu'elle semblait faire jubiler l'émérite, intérieurement bien entendu, puisque depuis qu'un des basanés avaient eu l'idée de lui faire rencontrer son arme sa respiration demeurait en suspend, ses pupilles tressaillaient, ses lèvres marquaient sa stupéfaction et pensaient délivrer leur dernier souffle. Elle n'eût même pas le temps de se demander qui était-il que le carnage avait été orchestré dans les règles de l'art, et que la silhouette détenant un médaillon du même acabit que le sien s'était volatilisée. Désagrégé ou téléporté, cela elle ne le saurait peut-être jamais. Cette seconde de répit fut suivie d'une rengaine ; les cris d'affront d'autres barbares, qu'ils durent au détriment de la précieuse aide du sibyllin - nsm - personnage, aux allures pompeuses qui n'avaient guère réussi à cacher son lien - partiel ou total - à l'école du loup.

Ce fut après un affrontement bref et brouillon qu'ils purent enfin vaquer à leurs occupations ; reprendre leurs esprits pour que ces derniers défaillent devant l'horreur des événements. Sa respiration haletante la forçait à garder les pieds sur terre pour pouvoir réguler ce rythme désarticulé. Pas une idée cohérente ni même tenace ne subsistait dans son esprit, embrumée par l'adrénaline qui redescendait crescendo, mais était toujours bien présente. Dépourvue d'une possibilité de raisonner convenablement, elle s'accrocha - métaphoriquement - à son compagnon d'armes, Amralt, en le suivant dans sa lancée sans même savoir pourquoi il se déplaçait :

- " K-Kaer a gagné ? "

L'ultime bataille pour Kaer Morhen, l'ultime effort à faire avec le repos et une sérénité passagère. Il est fatigué, ses précédentes blessures ne sont pas encore totalement guéries et l'activation d'un certain enchantement ne l'a pas vraiment aidé à s'en remettre. Il tranche la chaire, pare les coups, esquive le fil de la lame de ses adversaires barbares. Son premier duel se passe sans encombres, il a de la chance de ne pas se faire submerger par de nombreux ennemis et de pouvoir se concentrer sur une cible unique. Le barbare initie le combat d'un coup rageur en diagonale qu'Alban pare d'un habile quen avant de contre attaquer avec une violente taillade à la gorge. Ses duels ne s'éternisent pas, jamais plus que quelques échanges. La défense du polymorphe n'est cependant pas sans faille, il lui arrive par moment de récoler les fruits de ses échecs et de se prendre quelques coups. Il devra donc ajouter à sa liste de cicatrices quelques blessures superficielles desquelles son sang de mutant s'écoule à faible débit ce soir là.

Un rapide coup d'oeil autour de lui l'informe que ses ennemis ne sont plus qu'une poignée, acculés par les forces de l'empire et des mutants, tous aussi déterminés les uns que les autres à mettre fin à leurs pitoyables existences. C'est dans un relent d'énergie inespéré qu'Alban tue un dernier Haakis avant que la bataille soit officiellement terminée. Plus aucun nomade ne tenait debout, mais en regardant par terre, on pouvait aussi voir que de nombreux apprentis sorceleurs avaient eux aussi perdu la vie durant cette terrible bataille. Il ne connaissait pas le nom de chacune des victimes de cette attaque injuste, n'empêche qu'il ne peut s'empêcher de verser quelques larmes, ruisselant sur le sang encore vrais qui recouvre son visage. Il est néanmoins soulagé en voyant Salazar, Poddrick, Carmia, Amralt, Ead, Violette et compagnie, toujours debout. Certains d'entre eux s'étaient sans doute bien mieux battu que lui.

Après un court instant de flottement, il laisse tomber son épée au sol et part chercher une pelle, pour enterrer tout les cadavres alliés. Silencieux comme une tombe, il s'en va donc creuser des trous à proximité de la tombe de Jude et des autres. Chaque coup de pelle ouvre un peu plus les plaies qui parsèment son corps. Il se sent cependant obligé d'offrir une sépulture digne à ceux qu'il n'a pas pu sauver ou protéger. Il continuera donc sa sinistre entreprise jusqu'à ce que quelqu'un vienne l'arrêter ou qu'il tombe de fatigue.

S'il lui sembla avoir envie de pleurer, Alban remarquera que les larmes ne coulaient pas, et que la pluie se refusait à tomber pour au moins faire illusion. Il constatait sans vraiment le faire, perdu dans un Maelström de pensée, que la mort des siens, ne l'affectait que très peu...

Concernant l'enterrement, les sorceleurs n'enterraient pas les siens. Mais il y aurait très vite une récolte des corps seulement il était trop tôt, et on l'arreterait s'il s'engageait à le faire de lui même.

L'épée à la main, le corps recouvert de sang, Poddrick se dressait au milieu de ce marécage pourpre. L’arrivée du Nilfgard avait chassé sa furie, mais il lui restait des ressources et les Haakis n’avaient pas oubliés sa dernière incursion dans leurs rangs. Leurs attaques étaient imprécises et transpiraient le désespoir quand ils venaient à croiser le fer avec le jeune Poddrick qui lui n’hésitait pas, tranchant dans le vif la chaire de ses ennemis. Au fil de la bataille, son sang rejoindra ceux de ses alliés tombés au combat, mais ces quelques traînées écarlates étaient insignifiantes pour le jeune homme qui continuait inlassablement le combat. Bientôt, là où se tenait auparavant l’armée Haakis, il pourra apercevoir la marée noire Nilgardienne qui avec une efficacité mortelle fendait la formation ennemis jusqu’à finalement les exterminer purement et simplement, ne laissant pas un seul de ces barbares impurs la chance de voir une nouvelle fois le soleil.

Il se tiendra alors debout la pointe de sa lâme retombant vers le sol alors qu’il contemplait le cortège de Nilfgardien qui venait de sauver leur vie à tous. Mais rien ne suivit, il restera là, immobile et désemparé, ne sachant plus ce qu’il était censé faire. Maintenant qu’ils étaient tous morts une unique interrogation subsistait, et maintenant ? En se jetant dans la bataille il n’avait pas songé à l’avenir, il doutait même pouvoir s’en tirer en vie, et pourtant il était là, pataugeant dans le sang et les tripes. Plus de hurlement guerrier, juste quelques cris d’agonies et le cliquetis des armures, un quasi-silence terrifiant. Il attendra alors que quelque chose se produise, que le charme morbide se dissipe enfin, le ramenant à la réalité.

Quelle étrange sensation, lui qui était d'habitude quelqu'un de plutôt sensible se retrouvait à nouveau à ne plus pouvoir éprouver d'empathie. Il serre les dents, soudain confronté au violent souvenir de ce qu'il s'était passé dans l'arène. Il jette un coup d'oeil à l'anneau qui décore son index. Le bijoux est très sûrement heureux et beaucoup plus brillant qu'avant, il vient d'être nourri par ces âmes sans aucunes valeur. Alban en profiterait sûrement plus tard pour tenter de percer les secrets cet artefact occulte.

Il tourne la tête vers les soldats Nilfgaardiens, et plus précisement vers celui qui semblait en être le chef, Sigmund, dont il n'avait pas entendu parler tant que ça. Après plusieurs dizaines de secondes de flottement, il pose à voix haute, pour qu'un maximum de gens l'entendent, une question que tout les apprentis se posent sûrement déjà.

-Et maintenant ? On fait quoi ?

Ce n'était plus la garde impériale qui accompagnait le tristement célèbre de Nazair, mais sous ses ordres, ces hommes tout de noirs, combattaient presque aussi férocement. Quoiqu'il était difficile de l'exprimer dans tel contexte, il n'y avait plus de bataille, juste un massacre sans merci. À cet égard, Sigmund pouvait jubiler, et se laisser aller à ses plus terribles travers. Pourtant, il ne baigna que peu dans le sang, tranchant qui à portée, et ne se donnant pas la peine de se lâcher entièrement, son esprit comme son pouvoir. C'eût été une erreur manifeste, car il y avait bien trop d'alliés aux alentours, et le talisman à son cou ne protégeait que de son aura, et non de sa folie.

Sigmund avança donc, en ne tranchant qu'au strict nécessaire. Il eut un regard pour le demi-homme Salazar, puis pour le quart d'homme Poddrick, qui pour quelques raisons, eurent l'honneur d'un infime semblant d'intérêt.

Ceux qui se souvenaient, cet à dire ceux ayant déjà vus Sigmund, et les autres, ceux ne l'ayant jamais croisés, évitèrent de le faire aujourd'hui, et laissèrent le capitaine de la garde impera, passer, jusqu'à Ailen, sur qui il posa un regard lourd de sens. Sigmund supposait qu'ils étaient arrivés trop tard, mais peut-être avait-il plus à dire, Valaar était-il mort, ou pire ?

Eadwacer découvrait avec cette bataille de nouvelles sensations, et une passion enfouie en lui. Aspirant à pleins poumons l'air chargé de sang, il ne se sentirais pas mieux qu'à cet instant pour des années. Oui, il avait aimé se battre avant, mais il n'avait jamais aimé tuer. Peut-être que c'était l'adrénaline qui parlait, mais faucher des sauvages lui plaisait énormément. L'exaltation du combat ne fit qu'amplifier son soulagement de revoir Violette vivante et sans grande blessure... Goûtant une dernière fois l'air du champ de bataille, il laissa échapper un soupir de contentement. Il n'était pas peu fier de sa performance, qui était plus qu'honnête à ses yeux.
Des projections de sang striaient son visage, quadrillant la peau déformée par l'effort du combat. Il était encore crispé, et aurait fait peur à certains, sous cette apparence ... Mais n'en ayant pas grand chose à faire, il se retourna vers Violette et l'attrapa par sa tunique pour la ramener vers lui et l'embrasser goulûment. Il était temporairement abruti par le combat, rendu rustre par la violence, alors qu'il était d'habitude plutôt calme et tendre ... Mais l'occasion était spéciale.

De nouveau à l'article de la mort, cette fois-ci c'était un mage surpuissant qui avait balayé ses ennemis contre le mur. A bout de force, incapable diront certains, elle n'avait tué personne. Mais alors ? D'autres l'avaient fait, les Nilfgardiens, les autres sorceleurs, Eadwacer. Les Haakis étaient exterminé, les vermines étaient exterminés. Mais pas elle. Alors, peut être que réellement elle était devenue une sorceleuse, les bras engourdis, brisée, mais en vie. Son regard pu se poser sur Eadwacer, elle n'arrivait pas à canalyser sa joie, la crier. Il y avait eu des morts. Quoi qu'elle eu pu penser, du fait qu'elle s'en fichait, après avoir croisé le regard vivant et étincelant du seul sauver à ses yeux, ses prunelles passèrent sur chacun des protaginistes qu'elle connaissait et reconnaissait pour leur mérites. " Maintenant on fait quoi ?" raisonna dans sa caboche. Maintenant, il y avait le sentiment d'accomplissement et d'.. pas l'ennui, Eadwacer vint de lui même se jeter dans ses bras avec force et roublardise, même violence, puisqu'elle sentait le sang sien ou non entre ses lèvres un instant. Puis la crispation s'en alla, celle de vouloir lui exprimer toute la rancune. Mais n'avait-elle pas dit "Sans rancune ?" Elle se laissera emporter par le baiser spéciale et déposa les armes aux pieds d'Ead. Ou plutôt, les lui lâcha sans doute dessus, pour poser sa main sur sa joue, regagnant la bataille de son coeur après que celui-ci ai été hanté par les Haakis. Elle se délectera de sa victoire, du ciel bleu de son regard hypnotisant qui lui faisait ouvrir les yeux. Bordel, elle l'aimait ce suicidaire.

Salazar se relève et en observant sa dernière victime il avance son épée encore couverte de sang dans la main droite, s'il vois le regard de Sigmund il n'en dira rien et observe parmis les cadavres autour de lui dont certains de son fait si un artefact ou une arme a sa convenance se trouve. Il ne ressent comme Alban probablement pas d'émotions particulières suite a la mort de tant de membres du loup, ou alors ce serait différent pour lui ?

La bataille était gagnée, pas qu'il en eu douté un seul instant, non, lui avait d'emblée craint les morts du côté des sorceleurs. Et il y en avait, il ne parvenait pas à se satisfaire de la situation: il avait été trop lent, sa raison lui disait qu'il avait bien fait et qu'il avait sauvé des vies, mais son cœur lui hurlait qu'il avait failli. Failli à son devoir, failli à la mission séculaire qu'il s'était lui même donnée. Alors que son regard se posait sur les corps des apprentis de Kaer Morhen, sa main vint trouver le médaillon qui pendait à son cou.

- Je suis désolé, Vesemir.

Mais le temps de pleurer les morts n'était pas encore venu et il le savait bien. Amralt en le suivant du regard, pouvait voir que le mage traversa la cour dès que les derniers haakis tombèrent, se dirigeant d'un pas rapide en direction de Sigmund qui semblait inspirer la crainte aux personnes présentes. Mais Ailen, à tort ou à raison, ne montrait pas de signe de fébrilité face au chef de la garde impériale, il ne lui faisait pas peur. Peut être car il avait vu des gens plus terrifiants encore dans sa vie.

- Aucune trace de Morvid, ils sont probablement déjà partis. Il y a des traces d'un violent combat dans la tour. On a qu'un potentiel témoin entre la vie et la mort, je l'ai transféré sur le navire. Si nous devions tenter la folie: je sais ou est leur capitale, je peux nous envoyer sur le chemin en espérant tomber sur eux.

Mais, comme dit, c'était de la folie. Néanmoins, la parole d'Ailen n'avait pas ici force de loi, les hommes de Sigmund n'obéiraient qu'à Sigmund quand bien même le Naglfar n'accepterait de se mouvoir que sous la main d'Ailen. La décision lui revenait: tenter de reprendre Morvid au prix potentiel d'un artefact magique qui pouvait servir à l'empire comme il l'avait prouvé, ainsi que de la personne qui pouvait le contrôler. Le concerné connaissait déjà le choix qui allait être prit, mais se devait tout de même de suggérer l'usage de sa capacité.

Amralt continuait à marcher sur les cadavres Haaki, continuant à chercher ce mystérieux bienfaiteur, il utilise d'ailleurs la vue éthérée, on sait jamais peux être que ça pourrait le guider à lui

- Oui, même si c'est dur à croire, et si on est toujours en vie c'est grâce à ce type, j'aimerais bien le remercier d'ailleurs...

Dit il à Carmia

Amralt devait être bigleux puisqu'il pouvait clairement voir Ailen se diriger vers Sigmund.

Les sentiments et émotions de Salazar ne sont pas altérés. Donc il peut tout à fait être l'immonde batard qui loot alors que la majorité pleure les morts.

Ce n'était pas un ressenti rationnel que les esprits subissaient en la présence de celui que certaines mauvaises langues, à l'abri de tous les regards et oreilles, appelaient le limier de l'empereur. C'était bien un sentiment autre, mystérieux, inexplicable, chimérique, et pas même le fruit des plus incroyables expériences magiques des elfes, ne pouvait y échapper entièrement. Cependant, dans l'état, ce n'était pas de la peur, puisque quelque chose avait anesthésié cette sorte de "aura" démoniaque, émanant de Sigmund. Ainsi, il y avait surtout comme une sorte de léger mais tangible malaise, comme si l'imprévisibilité était roi, et que même un sorceleur aux sens aiguisés pouvait être surpris à tout moment.

Sigmund écouta, mais avait l'esprit las. Ce n'était pas son rôle de faire des choix stratégiques, il faudrait voir avec l'autre sorcière restée sur le navire. En attendant, il répondit tout de même :

- Il va falloir que ce nigaud se donne la mort, on a autre chose à foutre, que de...

Il souriait béat un instant. L'idée ne lui déplaisait pas finalement. Mais...

- Ouais, madame la conseillère d'Alduin ne voudra pas. Mais t'es libre d'aller où tu veux toi, tu pourrais peut-être même convaincre tes amis de libérer notre homme, hin ?

C'était clairement de la provocation, rappelant à Ailen qu'il avait été du côté des sauvages. Pas que Sigmund avait une quelconque notion de loyauté à l'empire, ou même du bien et du mal. Mais il avait ce côté un peu léger parfois, si l'on peut dire.

Il restait maintenant à prévenir la dite conseillère, et d'aviser sur la situation. De donner les directives à tous les mioches perdus ici, et voilà. Sigmund n'avait d'ailleurs aucune intention de s'éterniser dans ce château puant.

Amralt se dirige dès lors vers Ailen, et l'autre soldat ultra puissant niilfgardien qui dégageait une aura maléfique. Arrivé à sa hauteur, il dit

- Merci pour tout à l'heure... Vous nous avez sauvés mon amie et moi...

Il se tient droit comme une pique, il éspèrait ne pas se prendre une remarque du genre "tu pues dégage" Après tout, il ne puait pas vraiment, c'était l'odeur du sang.
Malgré sa nervosité, il observe le sorceleur, avait il son médaillon sur lui ? Ou tout autre équipement qui pourrait lui donner un indice sur son identitée.

Salazar viendra se souvenir de ...oh par Azur ! Lynos ! Il arrête ses actions confuses pour courir vers le château .

Accroupi sur un rempart, le sorceleur qui s’était dévoué à la défense des plus jeunes et en avait sauvé un bon nombre était en train de nettoyer le sang sur sa lame avec un pan de vêtement arraché à un haaki. Quiconque était attentif verrait qu’il se donnait à la tâche machinalement, son attention semblant plutôt portée vers Sigmund, d’un regard laissant entrevoir sa lassitude habituelle. Il écoutait d’ailleurs la conversation entre Sigmund et Ailen d’une oreille attentive, et, attendant la réponse d’Ailen, commençait à remettre en questions ses choix durant cette bataille...

Salazar pourra retrouver la cellule du rouquin tête-brûlée, et, rapidement voir que les barreaux avaient été tordus...

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Il avait dans les veines d'Ailen un autre sang qui lui aussi défiait la raison, même celle du plus sage Aen Saevherne, un entêtement bien cintrien si l'on puis dire. Le malaise était là, certes, mais dissimulé par celui bien plus grand des corps présents en masse dans la cour. Le mage était presque abasourdi par la vacuité de tous ces événements. Sans doute beaucoup ici voyaient des camps distincts incarnant chacun le "bien" et le "mal", ces notions n'étaient plus rien pour lui, il ne voyait ici que des pions et des victimes de machinations qui auraient pu dans une autre vie être amis. C'était son point de vue cela dit, et rien ne le rendait plus véridique qu'un autre.

- Ce serait le mieux pour tout le monde si il pouvait y arriver car en l'état, même si j'ai acquis une certaine expérience des barbares grâce à Arhendyr ça ne suffira pas à leur faire oublier que nous nous sommes quittés en mauvais termes.

Les conditions pour qu'Ailen passe outre ces piques n'étaient réunies, ainsi se permit il d'éborgner l'ancien boss de Sigmund. Si le mage avait d'ordinaire sa langue dans sa poche, certains traits resurgissaient dans les situations ou la patience de chacun était éprouvée.

- Je vais aller la voir, au moins nous serons fixés.

Puisqu'il n'avait selon toute vraisemblance rien à dire d'intéressant à part des provocations, Ailen se téléporta sur le Naglfar sans attendre sa réponse pour décider de la suite des opérations. Il fut cependant stoppé par Amralt qui l'interpella.

- De rien, j'étais là pour ca.

Son médaillon était effectivement apparent, mais à part ce dernier rien chez lui ne le faisait ressembler à un sorceleur: ses yeux brillaient parfois d'un vert intense et n'avaient en rien l'aspect félin de ceux des sorceleurs.

- Nous en reparlons plus tard si tu le désires, j'ai à faire.

Il ponctua son intervention d'un fin et discret sourire, Amralt avait eu le mérite de lui rappeler qu'il avait réussi à sauver des gens aujourd'hui. Il disparut dans un flash vert.

Salazar, toujours couvert de la tête au pied de sang et toujours son arme d'argent en main arrive en courant ou plutôt reviens et aussitôt cherchant Daska du regard, le verra t'il ?

Il le voit, n’étant pas aveugle.

Il ira donc le rejoindre et ne perdant pas son temps en futilité l'herisson rouge s'explique.

-Maître Daska, Lynos, quelqu'un à forcer sa cellule pendant que nous étions pris par les combats.

Stoïque, Daska observe le gringalet dans sa course ridicule vers lui, et, tel un Tartuffe, les nouvelles qu’il annonçait étaient aussi invraisemblables que ridicules. Un sourcil se mouva presque imperceptiblement sous la capuche, parlant pour ce que ces yeux ne pourraient exprimer: la surprise, l’incompréhension.

Salazar sentira un certains malaise devant la réaction de celui-ci qui comme Poddrick et Eadwacer il y'a quelques moments fauché les Haakis a la chaîne.

-Lynos, vous ne l'aviez pas sous votre aile durant la bataille ? Eh bien, je crois que malheur lui est arrivé, mais je n'ai pas vu de corps.