Kaedwen - Berrigh - Jour 11

Avant qu'Alaric ne puisse répondre à son apprenti, la porte s'ouvrit avec fracas, et un jeune adulte pénétra dans l'auberge :

-Et vous autres, s avez pas entendu la nouvelle ? Y a la dernier fils des Plantegenêt qu'à disparu, on a juste retrouvé son canif, et des traces de sang, près de la rivière. C'est encore un de ces foutus monstres qu'est venus prendre un d'nos gosses. Y a une battue qu'est organisée, v'nez si vous êtres en état de nous donner un coup d'main.

Aussitôt le manchot se leva d'un bond :

-C'est par ou la rivière mon brave ? Mon garçon et moi allons vous aider.

-Ça c'est drôlement chic de votre part M'sieur, la rivière vous p'vez pas la manquer. Suffit de sortir du village en allant vers Dattweir, puis vous p'renez le sentier de droite qui s'enfonce dans les bois, après c'est t'jours tout droit.

Alaric quitta précipitamment l’établissement, bousculant presque le messager, détacha Stilicon et l'enfourcha.

-Monte petit, hâte toi !

Salazar suivra donc le reste de la petite masse en direction de la traque, il en profite pour s'adresser a Alaric.

-J'espère que ta un minimum de savoir pour le combat, maître. Manchot ou pas, je suis juste assez bon pour me battre pour moi même alors pour défendre un autre...

Salazar remarque t'il l'homme ?

-Ne t'inquiète pas pour mois, je ne compte pas me battre, ce sont des indices que je recherche, lui répondit-il très calmement.  

Il préféra, pour le moment, ignorer la présence du cavalier, choisissant de se concentrer sur une éventuelle piste lui permettant de retrouver l'enfant au plus vite.

Comme prévu, la rivière fut facile à trouver. Un attroupement s'était formé près d'une femme, assise sur le sol et en proie à une crise d'angoisse. Tout autour de la rivière, dans les bois, des villageois avec des torches recherchaient activement le petit.

En arrivant sur les lieux, Alaric descendit de cheval et attacha sa monture à un arbre.

Salazar s'approche de l'homme, la main sur le manche de son épée. Il l'observe pendant un moment, au vu de sa carrure se serait un combat difficile qu'il préfère éviter, il n'es pas sûr de pouvoir reproduire une performance comme durant la bataille ou il fut frapper d'un certains éclat, et puis en plus il lui suffirait d'une erreur pour finir ouvert en deux par l'homme si celui-ci est un combattant d'expérience.

-Pourquoi nous suivre Monsieur ?

Demande t'il méfiant, gardant une distance de securité.

Son regard s'abaisse sur le petit garçon. Ce dernier découvre alors les yeux ambrés de l'homme mystérieux.

- Il y a plus alarmant tout de suite.

Se contente-t-il de répondre, comme si de rien n'était, et s'avancer vers la femme terrifiée. Il fallait apprendre ce qu'il s'était passé.

Surpris et légèrement en sueur il se contente simplement de rabattre sa main en arrière et de suivre le Sorceleur adulte.

Alaric s'approcha de Salazar et posa son unique main sur l'épaule opposée du petit garçon.

-Reste près de moi, ses yeux ne me plaisent pas.  C'est un sorceleur de l'ancienne génération.

-Je vous jure que je ne suis pas une mauvaise mère, je l'ai quitté des yeux à peine 5 minutes, il fallait que je m'éloigne pour un besoin pressant et il péchait bien tranquillement, supplia-t-elle. Quand je suis revenu il était plus là, il y avait juste ces traces de sang là, et son couteau par terre. Par pitié, retrouvez mon fils ! Mon Clémot !

La lumière des torches laissait apercevoir une petite flaque de sang sur le sol.

Salazar ému par la détresse de la femme dépose une main chaleureuse sur l'épaule de celle-ci.

-Nous le retrouverons madame.     Assure t'il puis il se tourne vers Alaric. Tu devrais t'occuper de prendre le témoignage de la femme , et de nous attendre ici. Je vais suivre l'ancien, je sais pas si je pourrais être d'une aide quelconque mais j'en ai vu d'autres.

Il s'occuperait de c es deux là plus tard. Quant à la pauvre femme... le mutant s'approcha d'elle en passant la foule, bousculant ceux qui bloquaient la route, notamment en poussant le petit Salazar en arrière, qui n'aura alors pas l'occasion d'intervenir auprès de la femme.

- À cette heure, vous pêchiez aussi loin du village ?

Voilà qui alimenterait peut-être ce que l'on disait sur le coeur de pierre des sorceleurs. Il voulait vérifier que ce n'était pas un mensonge... mais qui inventerait un tel mensonge ?

-C'est...c'est à dire que ce terrain ne nous appartient pas, pêcher en plein jour serait trop risqué..., chuchota-t-elle, honteuse.

Alaric ne répondit pas à Salazar, il se contenta d'observer la scène de crime ainsi que le sorceleur.

Une mère indigne pourrait-on facilement dire, mais peut-être que c'était nécessaire pour survivre. Il trouvait qu'elle répondait  bien vite ceci dit... Il se redresse après avoir fait un signe de tête entendu, et s'adresse à la foule.

- Je suis sorceleur. Je vais retrouver cet enfant. Vous, restez groupés, on ne sait pas ce qui rôde.

Il commence à se renseigner sur les traces si on ne l'interrompt pas, c'était peut-être urgent. Si sa vue ne lui sert pas, il utilisera son odorat. Il commence donc à s'éloigner de la foule, sans doute.

Salazar étant dégager comme un malpropre hausse les épaules et attend dans son coin, pas besoin de lui, un pro est présent.

Personne ne retint le sorceleur, les villageois, impressionnés, semblaient l'avoir écouté et, déjà, ils se regroupaient.

Le traqueur pourra sentir une légère odeur de sang qui flottait toujours dans l'air, accompagnée de la puanteur caractéristique des paysans, et de relents de chien mouillé.  L'effluve recherchée se dirigeait, d'abord, vers l'amont du cours d'eau, avant de s'arrêter net au pied de l'eau.

Salazar ne fait rien.