Kaedwen - Quatrième nuit

Salazar sautera facilement au dessus du trou, et grimpera les escaliers comme s'il avait le diable à ses trousses.  Il arrivera, sans encombre, sur le pallier faisant la jonction entre la sortie et les marches.

ll poussera ensuite la trappe vers le haut, afin de pouvoir s'enfuir de ces souterrains démoniaques. Tout du moins il essayera de pousser la trappe, puisque cette dernière était verrouillée.

Il tente de défoncer la trappe avec des coups d'estoc de son épée ainsi que de pommeau, taillant et frappant avec hargne.

L'apprenti sorceleur frappera la trappe à maintes reprises de son épée, mais c'était sans espoir. La trappe était faite d'un bois solide, surement du chêne, et Salazar ne récolta que quelques copeaux de bois sur sa chevelure.

Salazar se retourne et décide de faire chemin arrière, pas le choix il saute de nouveau par dessus le trou et dévale en cherchant une issue par ou fuir ou du moins se cacher.

Les tunnels étaient étrangement calmes et silencieux, pas un démon à l'horizon, pas une âme qui vive. Salazar sautera au dessus du trou, dans lequel Lira avait tragiquement chutée, sans apercevoir quoi que ce soit.

Que fait Salazar ?

Il avance la peur et le stress au ventre son épée en main concentrant tout ses sens de sorceleur et son entraînement pour faire le moins de bruit possible se déplaçant aussi furtivement que un chat (du moins c'est l'idée)

Salazar avancera donc à tâtons, le long du corridor, en s'appuyant contre le mur, sans lumière puisque la lampe s'était brisée dans la chute de Lira. Un silence de mort régnait toujours sous terre et il était impossible, pour le garçon, de savoir ou il se trouvait, peut être avait-il même déjà passé l'amphithéâtre. De même il lui était difficile de déterminer depuis combien de temps il avançait, seul, dans le noir, sans savoir ce qu'il y avait devant lui.

Néanmoins à force de longer le couloir, façonné par le père de Lira, son pied finira par buter dans le vide, il avait peut être trouvé une voie vers la sortie. Par malheur, il remarquera que la boyau s'enfonçait dans les profondeurs.

Salazar décide sans grande surprise de continuer son bout de chemin vers ce qu'il se présente devant lui comme la "seule solution" pour le moment. Toujours prudent et attentif, son oreille réceptive a l'approche probable des démons. (il va donc tout droit
)

L'hérisson, comme il aimait être appelé, décidera de ne pas s'enfoncer plus profondément sous la terre. Le monde souterrain restait toujours désert, et Salazar continuera à avancer sans embûche, jusqu''à rentrer en contact avec un autre boyau. Celui-ci semblait remonter vers la surface. Il était étroit mais le garçon n'était pas bien grand ni épais.

Le garçon ayant un soupir intérieur de soulagement commence donc a prendre le chemin qui le guidera peut-être vers la liberté ? Il placera son épée dans le fourreau avant de débuter le périple.

Rampant péniblement, comme le médiocre vermisseau qu'il était, Salazar débutera une longue ascension vers la surface. La tâche était exténuante, mais aussi angoissante, en effet à tout moment le tunnel pouvait s'écrouler, de plus si les démons décidaient de revenir, il était à leur merci. Après plusieurs heures, une lumière pâle vint redonner de l'espoir à l'enfant. La lune, la lune lui indiquait que la sortie était proche.

Soudainement un glapissement cauchemardesque résonna derrière Salazar. Quelque chose avait emprunté le même tunnel que lui, quelque chose qu'il n'avait pas envie de rencontrer.

Salazar ignore l'ignoble frisson dans son dos qui lui indique qu'il va finir comme la petite et il continue aussi vite que possible son chemin vers la sortie, une fois dehors si il réussi il dégaine immédiatement son épée et se retourne vers le trou pour empaler la saloperie qui le lâchera surement pas.

Accélérant l'allure, dans la dernière ligne droite, Salazar parviendra à s'extirper de la galerie.  Il fut accueilli  par une averse qui le trempa de la tête aux pieds, mais qui eut le mérite de le débarrasser de la poussière qui le recouvrait. Il se trouvait dans une partie peu dense de la forêt, mais il n'eut pas le temps d'observer les lieux en détail. La créature se rapprochait et le sorceleur pouvait clairement entendre des bruits de griffes accrochant la terre.

Une petite tête ignoble sortit du tunnel, Salazar connaissait bien ce monstre, il en avait même déjà exterminé quelques-uns.  C'était un nekker.

Malheureusement pour le nekker, le garçon has the high ground. Le goblinoide n'eut pas le temps de respirer l'air frais, qu'une épée en argent vint transpercer son horrible figure, avec une précision mortelle, et le tua net.

Le garçon observe pendant de longs instants le cadavre du Nekker l'air de dire "vraiment ?" Puis une fois que la pluie essuiera son épée il s'en va, marchant sans destination le regard mais surtout l'âme vide.

Salazar fixera le cadavre du nekker sans remarquer que plusieurs congénères, du monstre, l'observaient en silence. Ils durent se dire que le jeu n'en valait pas la chandelle, car il firent demi tour sans rien tenter, laissant là leur camarade tombé au combat.

Quand à l'enfant, il marchait d'un pas lent, sans destination précise, l'air hagard. Toutefois il remarquera, à l'ouest, une colline bien familière, ainsi qu'un petit point lumineux, qu'il pouvait interpréter comme étant un feu de camp.

Il s'avance donc vers celle-ci en silence, comme un insecte qui est attiré vers la lumière, il a juste besoin d'un peu de repos après cette épreuve.

Guidé par la lumière, le jeune Salazar prit la direction du campement, là où devait, très certainement, l'attendre son nouveau maître. La route n'était pas vraiment compliquée, mais la fatigue, tant physique que psychologique, rendait le trajet pénible. L'enfant buta, à plusieurs reprises, contre des racines et des pierres, mais parvient toujours à garder son équilibre.

Quand il arriva devant l'entrée de la grotte, il dû, en plus de son état, subir le regard sévère d'Alaric. Les yeux de l'homme semblaient décortiquer jusqu'à son âme. Pourtant, il ne dit mot, préférant mordre à pleines dents dans la cuisse d'un lièvre gras, auquel il arracha un beau morceau de chair. Parfois le silence était plus dur que les mots.

Salazar sorceleur ou pas reste encore un enfant avec ses limites, ainsi après un soupire il lâche son épée sur le sol et se laisse tomber contre celui-ci également s'endormant aussitôt.

Salazar fut réveillé par la langue râpeuse de Stilicon, l'équidé avait décidé que l'enfant avait besoin d'une bonne toilette, et il s'était résolu à lui administrait en personne. L'enfant reposait sur une couchette faite d'herbage et il était recouvert d'une épaisse couverture en peau qui appartenait à son maitre. La journée était déjà bien avancée, comme l'indiquaient la luminosité et la température. Alaric avait laissé dormir son protégé plus que de raison, ce n'était pourtant pas dans ses habitudes. Peut-être se laissait-il attendrir par le garçon ?

Les narines du petit sorceleur étaient titillées par l'odeur de la graisse animale, accommodée de quelques épices qui lui étaient inconnus. Si bien que son estomac ne tarda à protester contre cette torture olfactive, après tout, il n'avait rien mangé depuis près d'une journée.

En ouvrant les yeux, il pourrait observer Alaric, absorbé par la lecture d'un petit carnet en cuir.

Sans un mot, toujours grandement traumatisé par les évènements Salazar se contentera d'un bref "Bonjour" avant de commencer a manger sans un mot, il restera globalement assez silencieux, trop pensif. Sauf si on lui parle directement.

Salazar ne manifesta pas le besoin, ou du moins l'envie, de narrer ses mésaventures. Alaric, en bon précepteur, comprit et accepta que l'enfant ne souhaitât pas lui faire part de sa soirée, il eut la délicatesse de ne lui poser aucune question à ce sujet. Une fois restaurés et débarbouillés, ils reprirent la route comme si de rien n'était.

La suite : https://continentem.forumactif.com/t1045-kaedwen-berrigh-jour-11